Yanik : interview-portrait
Par Ninon • 13 oct, 2008 • Catégorie: A la une, Art et Culture, L'INTERVIEW DE LA SEMAINE •Toujours sous le charme de la Petite couronne, et avec le sentiment vivifiant de contempler l’humour de demain, je veux dire de tout à l’heure, je poursuis mes investigations relatives à cette équipe.
Aujourd’hui, j’interroge Yanik.
Le dialogue avec Yanik est tonifiant et passionnant ; quoiqu’on ne doive guère, avant d’avoir interrogé quelqu’un, se faire une idée sur lui, Yanik est surprenant. Je ne me serais pas attendu à ressentir autant de détermination et de dynamisme chez un acteur, que j’imaginais cultivant l’Art, mollement appuyé à une fenêtre ou au chambranle d’une porte, le regard perdu dans le lointain. Ou alors Clown, qui fait pouet pouet. Comme quoi on est plein de préjugés. En parlant à Yanik, j’ai été surprise par la détermination et l’énergie qui se dégagent de sa voix et de toute sa personne ; en plus, naturellement, de son talent. Euh, par ailleurs, Yanik n’est pas entièrement dépourvu d’un certain charme.
Comment es-tu devenu acteur?
Par hasard. J’étais bon élève, je n’avais pas de difficulté scolaire, je ne savais pas quoi faire, j’ai fait une fac de maths à Toulouse (Yanik est originaire de l’Aveyron). Mais là, je me suis rendu compte que ça ne m’intéressait pas. Donc, j’ai du travailler, j’ai trouvé du boulot dans un centre de vacances. Je travaillais là, et puis j’ai sympathisé avec les animateurs. On m’a demandé de participer au spectacle ; je ne voulais pas, ça ne me disait rien, et puis j’ai accepté et j’y ai pris goût. Ça a même bien marché, on me conseillait de monter à Paris. Ce que j’ai fait.
Et alors?
Eh bien, j’ai pris une claque. Ce n’était pas pareil. J’ai réalisé l’ampleur du travail qui m’attendait. Je me suis pris des bides. Mais je suis tout de même rentré dans la troupe du FiIEALD au théâtre de Trévise. Et là, j’ai appris. Je suis devenu peu à peu l’un des animateurs principaux de cette soirée.
Qu’est-ce que le FIEALD?
Une scène ouverte (voir ici la présentation) aux artistes en tous genres, sans sélection ni audition, 5 minutes de prestation maximum, avec une inscription à 19h30 le soir même. Quand il y a beaucoup d’inscrits, on en choisit une dizaine. Entre les passages sur scène des apprentis comiques, une troupe régulière anime le spectacle.
Qu’as-tu fait ensuite?
J’ai commencé à écrire un one man show, que j’ai joué en 2002 – 2003, sur plusieurs scènes parisiennes. (Pour plus de détails, reportez vous à la biographie de Yanik sur son site : il déborde d’activité et tout résumer serait trop long ; l’important est de retenir son énergie ; moi, je retiens sa participation à l’écriture d’épisodes d’”Un gars, une fille” et de “Samantha”, vu que je les voyais à la télé il y a deux ans, quand je recevais les chaînes françaises).
Et la rencontre avec Maxime Potherat, le réalisateur de la petite couronne?
Au FIEALD. Il est venu pour réaliser un spectacle video, Kamera Sutra, et nous avons fait connaissance. En 2006, alors que je revenais du Québec, il m’a parlé de son projet, devenu la Petite Couronne.
Tu es allé au Québec?
Oui – pour voir, pour changer. J’ai été très impressionné par les méthodes de travail des américains et des canadiens. Rien à voir avec les Français. C’est carré, calibré, millimétré, beaucoup plus précis. Lors des shows, si l’acteur a trois minutes pour faire rire, il faut qu’il se débrouille avec ses trois minutes, et il le fait. Impressionnant.
Mais tu es revenu?
Oui. C’était une bonne expérience, mais je voulais retravailler en France.
Et ton actualité?
Avec Jérôme Bruno (autre acteur de la petite couronne), j’appartiens à un groupe de 7 à 8 comédiens -réalisateurs – compositeurs. Nous travaillons actuellement à une comédie musicale sous forme de série. Je continue le tournage de la vie des animaux selon les hommes, qui a remporté le Prix du Festival de La Rochelle dans la catégorie programme courts.
Avec Jérôme encore, nous improvisons des duo pour l’émission plié en 4 , sur France 4. Je joue encore mon spectacle. J’anime des soirées, j’ai écrit des spectacles pour les centre de vacances « Belambra » (ceux-là mêmes dans lesquels j’ai débuté), qui ont souhaité donner une meilleure qualité à leurs animations ; avec Jérôme Bruno, entre autre, nous avons écrit et réalisé un film institutionnel pour les Mousquetaires (supermarché) et il est possible que nous en fassions aussi la pub. Cet été, j’ai travaillé sur un clip « Avec un point noir au milieu ».
Est-ce que tu vis de ton travail? (C’est peut-être idiot, mais je pensais à un vieux film de Dustin Hoffman, Tootsie, dans lequel Dustin Hofman disait, un bon acteur, c’est un acteur qui a du travail).
Oui, j’en vis.
Quels sont tes objectifs dans l’avenir ? La scène, le cinéma… ?
Difficile à dire, tout m’intéresse… mais je suis très attiré par le cinéma.
Comme je disais à Yanik que j’étais épatée par son dynamisme, son énergie et sa détermination (en plus, naturellement, de son talent), il m’a raconté une petite anecdote que j’ai beaucoup appréciée: lors d’un spectacle à Marseille, avec un jeune acteur en première partie, le jeune acteur lui confie qu’il n’a encore jamais connu de bide et qu’il en est bien content. Et Yanik de répondre :” Eh bien, je te souhaite d’en connaître, parce que c’est comme ça qu’on avance et qu’on progresse”.
Vous avez saisi? Alors, on se reprécipite sur la vidéo de la Petite Couronne ; on re-rigole ; on se branche sur MCM pour découvrir les nouveaux sketches ; on plébiscite “avec un point noir au milieu” ; et on lui souhaite tout le succès qu’il mérite !!!
Yanik, un acteur à découvrir d’urgence.
Alors ça, c’est des lignes en blancs parce que Wordpress n’aime pas les retours à la ligne sans texte. Wordpress, tu me fais ch…
Liens :
Le site de Yanik
Le FIEALD.
Une video de la Petite Couronne… toujours sur Dailymotion.
La p’tite couronne 3 (ceinture)
envoyé par mouskaters
Avec Un Point Noir au Milieu
envoyé par aqrm
Ninon : Etudes de lettres classiques et d'histoire achevées en 1993 ; voyages depuis 1996 ; posée à Madrid depuis juin 2008. Marketeuse, prof, vendeuse, organisatrice, traductrice.... et maintenant, blogueuse.
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Je viens de me régaler avec ce nouvel épisode de la p’tite ceinture ! Merci de m’avoir fait découvrir cette fine équipe !
Merci pour ton passage sur mon blog et pour la surprise de découvrir une autre personne (plus jeune) avec la même écriture de prénom que moi !! Mais, peut-être est-ce un pseudo d’acteur ?
Bonne soirée
[...] du cours Florent, j’ai découvert la scène ouverte du Trévise, dont Maxime Potherat et Yanik ont déjà parlé. Quand j’ai connu ça, Yanik était sur scène, c’était l’un [...]
[...] Mais je vous laisse avec la petite couronne, toujours aussi drôle, et avec des interviews du réalisateur, Maxime Potherat, et d’un des acteurs, Yanik. [...]