Les sorties de l’escarpin: Un repas sur le Titanic

Par Ninon • 28 avr, 2009 • Catégorie: Expos / Sorties, Gastronomie

J’ai décidé, l’occasion se présentant, d’expérimenter un repas sur le Titanic…

Avant de préciser, laissez moi vous présenter une video qui me servira d’entrée en matière :

Il s’agit d’un extrait de “E la nave va” (et vogue le navire, de Fellini, que je vous recommande si vous ne connaissez pas).
C’est ainsi que j’imagine le Titanic. D’ailleurs le navire coule à la fin du film de Fellini.
Par ailleurs, les décors et l’ambiance ont un petit côté proustien qui n’aura pas échappé aux plus observateurs.
Et j’aime Proust.
Alors, quand l’occasion de vivre un moment prousto-fellinien se présente, je n’hésite pas !

L’expression “prousto-fellinien” est dédiée à Flannie qui a beaucoup aimé quand je lui ai mailé ça.

Mais, me direz-vous, mais comment vivre un moment prousto-fellinien? En ce début de XXIème siècle, ce n’est pas facile.
J’en conviens, d’où mon empressement.
Tout d’abord, quelque part à Madrid, il y a ça.

C’est prousto-fellinien, comme cadre, non? j’en mets une autre, car là au centre c’est le bar, le restau c’est sur le côté du cercle délimité par la coupole.

Et en plus, l’avantage, c’est que ça ne tangue pas, vu que ce n’est pas un bateau, mais un hôtel, le Westin Palace.

Bon, me dira-t-on, mais encore?

Eh bien, figurez-vous qu’à l’occasion de l’exposition sur les objets du Titanic, le Westin Palace propose à ses clients le menu servi le 14 avril 1912 aux passagers de la première classe du Titanic. Escoffier, roi des cuisiniers, cuisinier des rois, chef de cuisine au Grand Hôtel de Monte-Carlo, au Savoy et Carlton de Londres, au Ritz à Paris et New York, conçut lui-même ce menu…

Rhaaaaaaa, ai-je fait quand j’ai su ça.

Et hop, j’ai réservé. Une soirée prousto - fellinienne avec un menu conçu par Escoffier, ça ne se refuse pas.

Le menu. Le menu.

Il s’agit d’un menu dégustation, composé de dix plats : huître, en guise de mise en bouche, suivie d’un Consomé Olga, discrétion et subtilité, puis, légèrement plus soutenu, d’un saumon poché sauce mousseline. Les papilles ainsi éveillées, il faudra procéder à un terrible choix entre le filet mignon Lili et le poulet sauté à la Lyonnaise ; suivi d’un autre, tout aussi cornélien, entre l’agneau à la menthe, le caneton sauce aux pommes, et le filet de boeuf pomme de terre château ; on se remettra de tout cela avec un punch à la romaine, avant de s’attaquer à un pigeon au four, léger et fin, puis à de sages mais délectables asperges à la vinaigrette, suivies d’un incoutournable foie gras, précédant le dessert, trois choix tentateurs : tarte Waldorf, pêches en gelée à la liqueur de Chartreuse ou éclairs chocolat ou vanille.

Comme vous dîtes. Je n’ai pas hésité. Tant pis, je ne mangerais pas le midi.. ni le lendemain…

Voilà… A demain pour la suite…

Ah ben oui, le prousto-fellinien, ça va lentement…. ça s’attend, ça se savoure…

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Ninon : Etudes de lettres classiques et d'histoire achevées en 1993 ; voyages depuis 1996 ; posée à Madrid depuis juin 2008. Marketeuse, prof, vendeuse, organisatrice, traductrice.... et maintenant, blogueuse.
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4 Réponses »

  1. Merci pour la dédicace, ma jolie !
    J’attends la suite avec impatience ! En attendant, le décor…. somptueux…. il me fait rêver….

  2. Et ça coûte… ? Décidément, ce n’est pas le genre de restaurants que je fréquente !

  3. Pablo : eh bien, ça ne coûte pas si cher pour ce type de menu, soit 50 euros. Bon, il faut préciser que dans le quartier, on trouve des menu del dia ultra roboratif (il faudra que je fasse un post sur les menus del dia espagnols avec paella en entrée et viande grillée frites en plat, suivi d’une petite crema catalana en dessert…) pour 10 euros. C’est donc cinq fois plus cher. Mais tu paies le cadre prousto-fellinien…

  4. Effectivement, 50 euros pour tout ça (et ce cadre p-f ;-) par-dessus le marché !) ce n’est pas du tout cher !

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