« Dans la plupart des contes, l’aventure commence dans la maison, la maison des parents, si chaude et si rassurante, mais combien ennuyeuse… »

Ennuyeuse, faut voir… En tout cas, c’est bien à la maison, par un dimanche pluvieux, qu’a commencé l’aventure culinaire des enfants Pepper grâce à ce livre, “La cuisine des Fées”, publiée aux éditions du Chêne. Jusqu’ici, Quatrepommes me donnait de temps à autre un coup de main en cuisine quand il ne jouait pas plutôt du coude avec sa petite soeur pour me chiper pâte crue et miettes de chocolat dans le plat.

Là, c’est différent. Nous avons un véritable rendez-vous hebdomadaire avec ce livre et trois tabliers sont maintenant accrochés au porte-tablier de la cuisine: le grand rayé pour maman, le petit bleu pour Quatrepommes et le rouge à papillons pour Miette. Pas de doute, une authentique féerie se dégage de ce livre ! (mais pas de ma cuisine vu le foutoir qu’on laisse après. Même pas de lutins pour nous aider à tout nettoyer…)

Le dimanche après-midi, nous avons un rituel depuis peu: nous nous allongeons tous les quatre sur le lit-canapé et, tandis que l’Ours Pepper ronfle comme un mal élevé, je lis aux enfants les petits extraits de contes qui jallonent les pages de ce livre puis on se raconte la suite des contes avec “nos mots à nous” (sans toujours bien comprendre ce que raconte Miette…) tout en nous extasiant sur les photos de Bernhard Winkelmann.

J’en entends déjà certaines s’écrier derrière leur écran “Ah, comme c’est gnan-gnan ! Arrête, pitié, Flannie !”

Que voulez-vous ? “Flannie”, ça rime avec féerie et “maman” avec gnan-gnan” donc vous pouvez décrocher ici ou continuer la lecture car vous imaginez bien, gourmands comme nous sommes, que nous ne passons pas notre après-midi à seulement regarder les photos.

Quatrepommes va ensuite en éclaireur dans la cuisine pour me faire savoir ce qu’il nous reste ou pas en farine, sucre, miel, beurre et autre ingrédient et nous décidons ensemble des petits goûters que nous allons réaliser.

Il y a 6 chapitres dans ce livre concoctés par Gilles et Laurence Laurendon qui travaillent depuis des années à une étude sur les contes gourmands à travers les siècles. Christine Ferber, elle, réalise les recettes. Pâtissier-confiseur-chocolatier, Christine Ferber a été élue chef-pâtissier de l’année en 1998 et est depuis reconnue par les plus grands chefs comme Alain Ducasse. Entre la féerie des uns et le savoir-faire de l’autre, il est toujours très difficile de choisir la “recette du dimanche”. En général, Quatrepommes penche pour des recettes simples de petits gâteaux qu’il pourra déguster le lendemain à l’école. Quant à Miette, elle est toujours d’accord du moment que c’est du “craya” (= de la nourriture, en français).

Le gâteau de Peau d’Ane (photo de B. Winkelmann- merci de ne pas sortir cette image de son contexte)

Transportés par la magie des photos de Bernhard Winkelmann et les mises en scènes et illustrations de Philippe Model, nous nous sommes d’abord attaqués aux tartines à la crème épaisse et confiture de quesches du petit tailleur avant de nous lancer dans la confection des petits gâteaux de Tom Pouce, des doigts de fées, des pattes d’ours et des petites galettes de Roule Galette. Dimanche prochain, n’ayant pas d’oie à farcir dans la basse-cour de mon immeuble (pourtant, qu’est-ce que ça piaille dans le quartier !), il y a fort à parier que nous essaierons de réaliser les petites allumettes en sucre de la petite marchande d’allumettes.

Les pattes d’Ours (photo de B. Winkelmann - merci de ne pas sortir cette image de son contexte)

D’ici là, je ne peux que vous inviter à vous offrir ce livre (19.90 dans toute bonne librairie) pour lequel nous avons eu (au cas où vous ne l’auriez pas compris…) un vrai coup de coeur et si vous êtes sages, la semaine prochaine, je vous ferais découvrir une recette de Quatrepommes inspirée des petits gâteaux de Tom Pouce.