Transformer les femmes en créatures féériques, issues d’un autre monde : n’est-ce pas le but de la mode et des magazines féminins? En décembre dernier, le magasin ELLE espagnol a tenté une fois de plus l’aventure. La femme? Belen Rueda, révélée par la télévision avant de remporter le Prix Goya 2004 pour son son rôle de Julia dans Mar Adentro d’Alejandro Amenabar. La créature de rêve? Voyez plutôt.

Mais comment, se demande-t-on, passer de l’une à l’autre? Oh, presque rien : 19 heures de travail, dont 13 de body painting, pour Belen Rueda, allongée, tandis que et ses deux assistantes la recouvraient progressivement de colle spéciale, puis, à l’aide de pinces, de plus de 15 000 cristaux Swarowski de cinq tons différents, du doré au cuivré, et de tailles variables. Après la peinture de son corps, il a fallu fixer les ailes, et la placer sur le support destiné aux photos. Belen avoue s’être sentie mal à l’aise au début de l’opération, quand ce travail délicat touchait certaines zones de son anatomie, mais l’aspect artistique de l’oeuvre a triomphé de sa pudeur. Elle n’a pas mangé durant tout ce temps, bu deux Coca et fait deux siestes. A neuf heures du matin, Belen était une femme ; à cinq heures du matin, la créature merveilleuse qu’elle était devenue a été immortalisée par une photo, elle a pu ensuite retrouver la position verticale.

Dix neuf heures de travail pour transformer une femme déjà très belle en créature féérique… Décidément, la beauté n’est pas qu’un art, et ne s’obtient que par un travail acharné et volontaire. Prêtes, mesdames?

La video.