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Le bleu (3)

L'escarpin 29 août 2009 l'art, les parfums No Comment

Le bleu vu par Sophie:

Bluesy.

Après-midi de printemps. Au bord du lac aux eaux dormantes, trois oiseaux se désaltèrent. La lumière rasante de cette fin de journée habille d’un voile d’or le ciel qui fête ses noces avec l’eau. C’est un moment de début du monde, comme si le soleil brillait pour la première fois, comme si le sable crissait sous nos pieds pour la première fois, comme si cet arbre en travers du chemin avait été posé là, exprès, par un architecte facétieux et génial. Comme si le bruit n’avait pas encore été inventé. Silence. Silence aux doigts légers qui enveloppe tout. Nous marchons en silence. Ma petite fille, bondissante, court devant nous, en silence, comme au ralenti. Nous avançons du même pas, dans ce silence que seule une amitié très forte, très solide, indestructible peut rendre supportable. Silence de connivence, silence de communion entre deux êtres qui n’ont plus besoin des mots pour se comprendre. Les volets des maisons sont clos depuis l’automne dernier. Chaque jardin se déguise en jungle miniature, un chat sur une terrasse se chauffe aux rayons du soleil et frissonne de plaisir. Au détour d’un pin maritime, un bruit de voix, ténu, léger, un chuchotement pour souligner la profondeur de ce silence. Rien d’autre qu’un contrepoint, rien d’autre qu’un prélude à ce moment sublime qui va suivre : la voix de James Bowman, le Stabat Mater de Vivaldi, s’élève dans la pureté aérienne de cet après-midi hors du temps. Les notes s’enchaînent, la voix bouleversante de l’ange Bowman nous happe, nous enlève, nous transporte, nous fait vibrer aux larmes, aux âmes.

Et s’arrête.

Le silence, à nouveau, comme si nous avions rêvé ce moment d’éternité. Le silence après la note bleue, cette note parfaite, ce vibrato sublime, ce silence qui est encore musique.

Mon amie, ma sœur qui m’accompagnais ce jour-là, toi partie trop tôt, peut-être dans l’éternité bleue où tu flottes à présent, comme dans les dessins de Folon, « oiseau de l’eau, poisson de l’air », peut-être te reste-t-il malgré tout le souvenir de cet instant. Quand ton absence me pèse trop, je reprends avec toi, en silence, le chemin de cet après-midi de lumière et le bleu à l’âme que tu m’as laissé en m’abandonnant me fait un tout petit peu moins mal.

par Sophie

Le bleu vu par Sekhmet:

Bleu… le ciel, la mer… la tranquilité… etc…
J’adore les flacons bulgari… au fait j’adore cette marque…. elle est classe.

par Sekhmet

Le bleu vu par Nymphadora:

Bleu … oui, ce bleu de l’enfance, ce bleu de l’innocence… mais surtout, le bleu de la mer !!!
Le bleu me fait tout particulièrement penser à la période où je n’étais encore qu’une enfant. ..
Rien de mieu qu’un poème pour vous raconter tout ça !

LE BLEU, COULEUR DE LA MER, ODEUR DE MON ENFANCE

À cette époque, je partais à la mer
Tout les dimanches avec mon père,

On restait là, des heures et des heures à pêcher
Du bon poisson bien frais !

Puis, on revenait à la maison,
Tout content de notre petit butin de poissons.

Ensuite, c’était réunion de famille
Sans oublier un bonne « grillade party »

par Nymphadora

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