La compagnie noire

Posted in Book Club, Dernières notes by Sergent Pepper on septembre 11th, 2009

L’épopée de La Compagnie Noire me semblait de prime abord tout à fait attrayante. En effet, quel amateur éclairé (ou pas) de SF/Fantasy[1], baguenaudant dans les allées de la FNAC, de Gibert ou d’une quelconque autre librairie bien achalandée pouvait ne pas remarquer cette formidable histoire disposée bien évidemment en tête de gondole, avec de beaux dessins comme ceux auxquels j’ai lu nous a habitués depuis quelques années ? Les livres en version française ont au départ été publiés chez L’atalante (très beaux dessins aussi), mais c’est à l’occasion de la sortie du tome 8 en livre de poche que l’on m’a demandé si je voulais lire ce livre et accessoirement en faire la critique.

Seul hic au tableau bien que votre serviteur soit excessivement à la pointe du renseignement dans le domaine des livres de SF/Fantasy à lire ou pas, j’avoue à ma grande honte que je ne connaissais pas l’œuvre de Glen Cook. (Il faut quand même dire que Mr Cook a publié son 1er livre en 1984 et que la 1ère traduction Française date de 1998). “Qu’à cela ne tienne !” nous nous sommes dit : nous allons faire un lecture globale de la Compagnie noire et donner notre avis sur ces huit tomes !

C’est ainsi que je me suis lancé dans cette “épopée livresque”. En effet, quand je commence un cycle, un trilogie, tétra, quadra etc, j’ai toujours un peu l’impression aux même titre que les héros des livres que je lis de partir en quête. J’ai donc commencé ma lecture par le 1er tome appelé tout simplement La Compagnie Noire :

C’est l’histoire d’une bande de mercenaires (une bande - que dis-je - une armée plutôt !!) qui vend ses services aux plus offrants. La renommée de la Compagnie Noire est telle qu’elle est connue et crainte dans tous les territoires autour de la ville de Béryl (c’est là que commence l’aventure) et de part et d’autre de la mer des Tourments. La compagnie est bien sûr composée du Capitaine son chef, du Lieutenant, de Toubib (le narrateur), du sergent Elmo et de quatres magiciens-sorciers : Silence, Gobelin, Qu’un-Oeil et Tam-Tam, et le reste, et bien, c’est la troupe !. D’autres personnages arrivent par la suite, acquièrent une certaine importance ou disparaissent (Je ne vais pas non plus tout vous révéler !). Cette compagnie a un contrat avec le syndic de Béryl pour la protection de ses dirigeants. Elle va être amenée a rompre ce contrat et à travailler pour une certaine Dame et ses Asservis. La Dame n’est pas un grosse marrante car c’est une diabolique sorcière. Bref, quand elle vous propose un boulot, vous l’acceptez et ne mouftez pas. La Compagnie Noire va donc travailler pour des gros méchants et après pas mal de péripéties (une grosse, grosse chute des effectifs entre autre) elle va se rendre compte que travailler pour des vilains n’est pas toujours bien…..je ne vous en dis pas plus.

L’avis de Sergent Pepper :

Et bien les amis ce fut dur ! J’ai même cru que j’allais abandonner. Chaque fois que ma douce me disait : « Alors ce Glen Cook ? », je répondais : « et ben… bof.» Parce que c’était vraiment laborieux ! Durant les cent premières pages, on navigue entre les expéditions de la Compagnie à droite et à gauche sans trop savoir quel est le fil directeur de l’histoire : Ok on bosse pour la Dame, on est des méchants, but so What ? On a un peu l’impression de lire le compte rendu d’un club d’adolescents amateurs de castagne, on comprend que tous ces hommes ont un truc entre eux, qu’ils partagent quelque chose mais franchement je m’en sentais exclu. La compréhension a fait jour en moi peu après. Je suis un peu trop binaire (et peut être un peu lent…) dans les histoires de bien et de mal (surtout dans les romans de Fantasy).

En fait, ce qui est décrit dans cette fabuleuse épopée de la compagnie noire est tout simplement la vie ! Les hommes, les femmes ne sont pas totalement bons ni totalement mauvais, ce sont des humains tout simplement ! Cette grande fresque nous décrit des hommes qui souffrent, qui ont de la joie et qui essayent de comprendre quel est leur destin. Alors bien sûr, il y a des magiciens mais ceux-ci utilisent leurs pouvoirs de façon judicieuse. La magie dans cette aventure n’est qu’un outil à la disposition des mercenaires pour faire pencher la balance du bon côté (par le bon, j’entends celui qui arrange le narrateur) quand il y a besoin, ici pas de MAXI-magie avec des vortex de plasma mais juste quelques touches quand il faut.

Voilà Glenn Cook à lire, à dévorer, à prêter (à vos risques et périls….)


[1] Je ne suis pas d’accord avec la séparation abrupte entre la SF et la Fantasy, je pense qu’elle peuvent se nourrir l’une de l’autre et donner des récits très intéressants. Je pense qu’il n’est pas toujours bon de vouloir coller un étiquette style SF/Fantasy sur ces livres. Je ne citerais que 2 exemples :

Le cycle de Pern (Anne McCaffrey) commence avec un début SF.

La romance de Ténébreuse (Marion Zimmer-Bradley) idem

EON et le douzième dragon: un nouveau concours !

Posted in Book Club, Dernières notes by L'escarpin on septembre 2nd, 2009

Mon coup de coeur littéraire de la rentrée 2009 n’est ni un traité de philosophie, ni le dernier Nothomb, ni un casse-tête de sentiments emberlificotés dans une toile de mots incompréhensibles (comment ça, vous ne voyez pas de quoi je parle ?), ni même de la poésie. Mon coup de coeur de la rentrée littéraire est un livre fantastique publié chez Gallimard à la fois au « rayon » adulte (les Editions de la Table Ronde) et au « rayon » jeunesse (Gallimard jeunesse).

Il sort ce jeudi 3 septembre - date horrible de la rentrée des classes pour certains - et je vous conseille vivement de vous ruer dessus rien que pour avaler la pilule.

Eon, c’est l’histoire d’un jeune personnage de douze ans, entraîné durement à manier le sabre et maîtriser les figures magiques. Il espère être choisi comme apprenti par l’un des douze dragons énergétiques qui protègent le pays - et acquérir ainsi, en devenant Œil du dragon, un extraordinaire pouvoir…

Extrait :

Il semblait que tous les spectateurs se penchaient en avant et retenaient leur souffle, que tous les regards étaient fixés sur la surface brillante du miroir.

Une lueur vacillante jaillit au-dessus de l’effigie dorée du Rat. Lentement, une patte énorme se refléta dans la glace, des écailles bleu pâle étincelèrent au-dessus de cinq griffes opalines. Le dragon Rat descendait de son perchoir. Son corps translucide ne devenait visible qu’en passant devant le miroir. Il n’était que reflet. C’était la première fois que je voyais la totalité d’un dragon et mon cri incrédule fit écho à ceux de la foule. Une jambe antérieure aux muscles puissants apparut, suivie d’un poitrail et d’une épaule dont les écailles brillaient d’un bleu de plus en plus foncé.

Mais Eon cache un terrible secret, un secret qui pourrait lui coûter la vie dans cette Chine impériale mythique qui sert de décor à ce roman dans lequel se marient duperies, traîtrises, combats et magie à un rythme époustouflant… Eon est en réalité une jeune fille prénommée Eona.

Survivra-t-elle ? Sera-t-elle choisie pour devenir Œil du dragon ?

Vous le découvrirez en vous plongeant à votre tour dans ce premier tome intitulé « Eon et le douzième dragon » dont la suite vous sera divulguée dans le second tome à paraître en 2010. Autant vous dire que je suis impatiente !

En attendant, grâce à la générosité de l’équipe Gallimard, je vous propose un petit concours pour tenter de gagner ce roman avant le 18 septembre.

Pour cela, il suffit - comme d’habitude - de répondre à une toute petite question, soit en une ligne soit en 100 : Quelle a été votre lecture la plus marquante de l’été ?

Faîtes nous partager vos coups de cœur et pistes lecture en répondant par un commentaire à cette note ou par un mail à [email protected]

Vous gagnerez peut-être un exemplaire de EON et le douzième dragon, d’Alison Goodman.

Allez zou ! A vos copies !

* Un autre avis à découvrir: celui de Clarabel

De l’amour des livres

Posted in Book Club by Flannie on août 25th, 2009

Est-ce que mon amour des livres aurait été le même si mon pépé ne m’avait pas lu autant d’histoires dans mon enfance ?

Est-ce que mon amour des livres aurait été le même si mon père ne m’avait pas appris à lire et écrire très tôt ?

Est-ce que mon amour des livres aurait été le même si ma mémé ne m’avait pas traînée chaque mercredi à la bibliothèque municipale ?

Est-ce que mon amour des livres aurait été le même si elle et moi n’avions pas passé nos soirées à lire au lit ensemble durant les vacances scolaires ?

Est-ce que mon amour des livres aurait été le même si on ne m’avait pas offert les contes de tous les pays du monde à chaque anniversaire et fête de fin d’année ?

Est-ce que mon amour des livres aurait été le même si mon parcours scolaire n’avait pas croisé le chemin de quelques profs de français transcendants ?

Est-ce que mon amour des livres aurait été le même si ma maman ne m’avait pas ramené un jour les contes de la rue Broca que j’ai entièrement lus à la lampe de poche, dans mon lit, en m’imaginant moi-même écrire des histoires fantastiques un jour ?

Et vous ? D’où vous vient votre amour pour la lecture ?

NOTE: Les dessins de cette note sont tous de Jeanne Lagarde, la sublime illustratrice qui a donné vie et couleurs aux contes que me lisait et relisait mon regretté pépé en mettant un fort accent pour me faire rire chaque fois qu’il imitait un loup ou une marâtre.

Livre des éditions Hemma, trouvé par le plus heureux des hasards dans un carton de vieux livres qu’un collègue du Doc comptait jeter. Vous n’imaginez pas mon bonheur quand je l’ai ouvert et retrouvé les dessins de mon enfance !

Les contes de crimes

Posted in Book Club by L'escarpin on août 21st, 2009

« Se trouvaient là, assez atrocement reproduites en trompe-l’œil et figures de cire, les scènes les plus célèbres des contes pour enfants : Hansel et Gretel grappillaient une tuile de pain d’épice à la maison de la sorcière, le Chaperon rouge sous une frondaison de papier crépon indiquait à un loup défraîchi, babines mal emmoustachées, le sentier menant chez Mère-Grand. « Tire la chevillette et la bobinette cherra », commentait un phylactère accroché aux rideaux. Plus loin, Poucet retirait à l’ogre pansu ses bottes de sept lieues et l’automate de Riquet à la houppe à une raide marquise répétait sans cesse une révérence saccadée. »

Il était une fois, au temps où les princes n’épousaient plus des bergères mais se pacsaient aux bergers, des contes de fées noirs à souhait.
Cendrillon est victime des pulsions sexuelles d’un prince héritier, la Belle au bois dormant, l’otage pathétique d’un époux déséquilibré. Derrière Peter Pan se cache un dangereux innocent, derrière le Petit Chaperon rouge une machiavélique enfant. Pour résoudre une série de meurtres, Blanche-Neige fait appel à un détective spécialiste des nains de jardin…

Quelque part entre La mécanique du cœur (un bijou !) et Le fait du prince se trouvent Les contes de crimes. Pierre Dubois se plait ici à revisiter les histoires de notre enfance pour en faire des contes policiers modernes et cruels à l’humour grinçant, piqué de ci de là d’un vocabulaire d’un autre temps.

L’idée de départ est excellente mais la magie ne prend pas à chaque fois. Reste que c’est à découvrir.

Otage chez les foireux

Posted in Book Club by Flannie on août 10th, 2009

Qui mieux que Fonelle peut nous faire mourir de rire quand tout dérape, qu’on perd nos clés et notre carte de bus, que bien sûr on est en retard et qu’on n’a plus qu’une option : courir sous la pluie alors que, toute fière, on s’était enfin décidé à sortir avec la petite robe blanche à fleurs et des sous-vêtements dépareillés parce que j’avais on avait pu imaginé que quelqu’un les verrait sous la robe ? Bien sûr, c’était sans compter la pluie… et la merde de chien sur laquelle on a glissé en courant avec nos petites ballerines aux semelles poissardes.

Comment sauver une journée pareille ?

J’ai une petite idée pour l’avoir vécu au début de l’été :

Rentrer chez soi en découvrant qu’une âme charitable a retrouvé vos clés et les a glissées dans la boîte aux lettres où le facteur a eu la bonne idée de poser un exemplaire de « Otage chez les foireux » envoyé par une autre âme qui ne savait pas à quel point cela tomberait à pic…


Extrait :

« On va encore dire que j’invente !

D’ailleurs, ce matin, quand Toufik a ouvert la portière de mon taxi en me collant sous le nez sa foutu mitraillette, Dieu m’est témoin, la première phrase qui est sortie de mes lèvres, c’est :

- Personne va me croire !

Parce que bon, OK c’est vrai, je connais mal le Liban. OK, ce sont peut-être des marrants. OK, je veux bien, y avait encore la possibilité que le coup de l’arme brandie soit un acte arty rigolo dans le genre « welcome à la biennale de Beyrouth et coucou voici un happening à la mitraillette à eau à deux cent vingt mille euros ! » Toutefois, sans chercher à surinterpréter, vu l’air stressé du type et les gouttelettes de sueur qui lui perlaient du chichon, même un chippendale aurait capté que l’heure était pas à la Fonelle. »


Voici pour vous, mes petits chaussons, une interview « foireuse » de notre chère Sophie Fontanel :


INTERVIEW FOIREUSE


1ere question foireuse :

Sophie, je me suis poilée comme un yéti en lisant « Otage chez les foireux ». Je me demande comment tu fais pour avoir 1001 idées tordantes par page. D’où tu sors un plan pareil, Fonelle qui se fait enlever en plein Beyrouth par une bande de terroristes désarmés devant sa verve (et pas que sa verve mais bon, je ne vais pas tout raconter, non plus) ? J’ai toujours eu trop d’imagination. C’est à croire que la réalité m’emmerde. Tout dans le réel est pour moi sans cesse talonné par quelque chose chez moi de totalement gamin et qui s’amuse d’un rien. Cette imagination est sans limite. Ce qui fait qu’à un moment je m’arrête, en fait, c’est que j’ai trouvé un nouveau jouet ailleurs.

2e question foireuse :

Je me suis inventée un personnage imaginaire quand j’étais môme (Jane Daktari, pour ceux qui me connaissent depuis longtemps) et je continue à vivre avec. La cohabitation est parfois épuisante mais j’aurais l’impression de n’être que la moitié de moi-même si je l’abandonnais pour devenir « une grande ». Comment ça se passe entre toi et Fonelle ? C’est exactement ça, Daktari ! Quand je nage et que ça me semble long, j’imagine que je suis à Hollywood dans le piscine de Woody Allen (hilarant, non Woody Allen avec une piscine ! À Hollywood !) Bref je brode. Ou bien, quand j’étais à Canal Plus, souvent je me racontais qu’en fait je bossais pour l’Intelligence Service et que j’étais là en mission pour sauver Pierre Lescure, le Président de l’époque, d’une attaque terroriste. Chuis dingue, quoi. J’ai une Fonelle en moi tellement intégrée que j’en oublie de la rémunérer.

Et le reste des questions foireuses :

Ton dernier pet foireux ? Les pets foireux, c’est pas plutôt ceux des autres ? Ça ma fascine de penser que tout le monde pète. C’est dans l’avion qu’on s’en rend compte.

Ton dernier coup foireux ? J’ai plus de coups foireux depuis longtemps, et j’en suis à le regretter parce que ça faisait de beaux moments poilants quand je racontais ensuite aux copains et aux copines au troquet.

Ton dernier achat foireux ? Ah ben ça tombe bien, là je viens d’aller à un marché à la brocante où tout était à 2 euros et j’ai réussi à acheter une robe à 150 euros, Saint Laurent Rive Gauche époque russe (années 75 -76 ?). Et j’ai même déjà eu le temps de la couper en tunique et lui faire l’ourlet. Donc j’ai foutu en l’air une robe vintage, donc palme de la foirade.

Et comme il faut bien alimenter ma super rubrique de « la vie de vos cheveux », ton dernier exploit capillaire foireux ? Ah ben ça tombe bien, d’habitude je me les coupe toute seule mais là pour la troisième fois de ma vie je suis allée chez le coiffeur me faire couper les cheveux et le coiffeur (Éric Roman) a admis que mes coups de ciseaux foireux étaient pas si foireux que ça. Vous avez de l’imagination, il a dit.

Je n’ose même pas te demander quelle était ta dernière interview foireuse… ;-) C’était pas vraiment une interview mais le week-end dernier, dans le Lubéron près d’Apt, à un dîner, j’ai été quasi interviewée par un poète en langue d’Oc à qui on avait dit pour plaisanter que j’étais moi aussi poète et donc qui n’arrêtait de me demander le titre de mes romans, or je pouvais décemment pas dire « Otage chez les Foireux », donc j’ai dit, lâchement « Orage dans les trois cieux ». Il trouvait mon titre tip top.

M’en vais faire la nouba chez les psys maintenant…

Couraaaaaaaage !!!!

illustration: Margaux Motin

Les bons mots

Posted in Book Club by L'escarpin on août 8th, 2009

« Si la princesse Miagki ne manquait jamais son effet, c’est qu’elle disait avec bon sens, mais pas toujours avec à-propos, des choses fort ordinaires. Dans le monde où elle vivait, ce gros bon sens tenait lieu d’esprit. Son succès l’étonnait elle-même, ce qui ne l’empêchait pas d’en jouir. »

(Anna Karenine, Leon Tolstoï)

Alabama Song

Posted in Book Club, La mode by L'escarpin on août 8th, 2009

« Il en est qui se cachent pour voler, pour tuer, pour trahir, pour aimer, pour jouir. Moi, j’ai dû me cacher pour écrire. J’avais vingt ans à peine que déjà je tombai sous l’emprise - l’empire - d’un homme à peine plus vieux que moi qui voulait décider de ma vie et s’y prit très mal. »

Une fois sec, j’ai quitté Annecy et Bvlgari pour l’Alabama et Gilles Leroy[1]. En un aller-retour, j’ai fait la connaissance d’une femme hors du commun, une femme que j’ai vu vivre, frémir, aimer, jouir, marcher toujours un peu plus près du précipice jusqu’à sombrer avec une élégance que même la folie n’a pu lui enlever.

Je veux parler ici de Zelda Fitzgerald, l’épouse du célèbre écrivain américain Francis Scott Fitzgerald. D’elle, je ne savais rien avant d’ouvrir ce livre primé par le Goncourt en 2007.De lui, je connaissais The Great Gatsby (Gatsby le magnifique), Tender is the Night (Tendre est la nuit), L’étrange histoire de Benjamin Button et Un diamant gros comme le Ritz.

Je ne le trouvais pas formidable même si Zelda, elle, voulait bien croire au début de leur histoire qu’il serait un des plus grands écrivains des Etats-Unis et peut-être même du monde. Tandis que mes compagnons de wagon n’avaient d’yeux que pour L’élégance du hérisson que j’avais déjà lu et relu avant de partir, je découvrais le destin hors du commun de cette femme inoubliable. Mon talon frémit plus d’une fois de dégoût tandis que j’entrais un peu plus dans la vie de Scott lui-même. Qui aurait voulu être l’épouse de cet alcoolique au talent tout relatif ? ai-je pensé au détour de quelques pages…

Un extrait parmi tant, peut-être parce que j’ai encore plus aimé cette femme après ces quelques lignes, moi qui rêvait d’être ballerine sous mon escarpin et qui n’ai jamais osé re-forcer le destin :

Je voulais être une ballerine. On ne commence pas la danse à trente ans, m’avait dit Lioubov, mais j’ai posé une belle liasse de billets verts sur la table. « J’ai vingt-sept ans, madame. Et j’ai dansé, enfant, jusqu’à seize ans. » Elle a haussé les épaules et tiré plus fort sur la cigarette rose à bout doré. « Alors, c’est à peine si vous aurez besoin de moi. »

J’aurais voulu qu’on me laisse le temps. Avant d’être étoile, avant même d’être corps de ballet, qu’on me laisse être une débutante, une petite fille à tutu ridicule, un petit rat menu et rapide. A vingt-huit ans, on n’a plus le temps. C’est fichu, me disaient les yeux peints de Lioubov… »

Bien sûr, Giles Leroy nous rappelle que ce livre dans lequel il prête sa plume à Zelda n’est qu’œuvre de fiction - une fiction fort bien documentée, du reste - mais comment ne pas prendre parti pour celle qui a été internée par son mari à plusieurs reprises, celle qui a dû se cacher pour aimer et écrire ?

Quand j’ai refermé mon livre, Zelda n’était déjà plus dans le wagon. Alors, vite, avant que son ombre disparaisse, j’ai fait miens les derniers mots de Gilles Leroy et lui ai murmuré à mon tour : « Adieu, Zelda. Ce fut un honneur. »

Si vous avez un peu d’ironie et beaucoup d’élégance, vous le rangerez dans Gatsby, le dernier né de chez Longchamp

et vous relirez Gatsby le magnifique par la même occasion !


[1] Gilles Leroy est né en 1958. Après des études de lettres, il devient journaliste et publie son premier roman en 1987. Il quitte Paris en 1995 pour s’installer dans un hameau du Perche. Il est l’auteur notamment de Machines à Sous (prix Valérie Larbaud 1999), L’amant russe (2002), Grandir (2004), Champsecret (2005), et Alabama Song, récompensé par le prix Goncourt en 2007.

De l’élégance des petites choses et des grands êtres…

Posted in Book Club, les gourmandises de l'escarpin by Flannie on juillet 3rd, 2009

C’est en relisant les premiers chapitres de L’élégance du hérisson que j’ai réalisé ne pas avoir encore pris le temps d’aller déjeuner au parc de quelques pétales de roses et d’une tasse de shiso…

« Je sers le thé et nous le dégustons en silence. Nous ne l’avons jamais pris ensemble le matin et cette brisure dans le protocole de notre rituel a une étrange saveur.

- C’est agréable, murmure Manuela.

Oui, c’est agréable car nous jouissons d’une double offrande, celle de voir consacrée par cette rupture dans l’ordre des choses l’immuabilité d’un rituel que nous avons façonné ensemble pour que, d’après-midi en après-midi, il s’enkyste dans la réalité au point de lui donner sens et consistance et qui, d’être ce matin transgressé, prend soudain toute sa force - mais nous goûtons aussi comme nous l’eussions fait d’un nectar précieux le don merveilleux de cette matinée incongrue où les gestes machinaux prennent un nouvel essor, où humer, boire, reposer, servir encore, siroter revient à vivre une nouvelle naissance. (…)

Alors, buvons une tasse de thé.

Comme Kakuzo Okakura, l’auteur du Livre du Thé, qui se désolait de la révolte des tribus mongoles au XIIIe siècle non parce qu’elle avait entraîné mort et désolation mais parce qu’elle avait détruit, parmi les fruits de la culture Song, le plus précieux d’entre eux, l’art du thé, je sais qu’il n’est pas un breuvage mineur. Lorsqu’il devient rituel, il constitue le cœur de l’aptitude à voir de la grandeur dans les petites choses. Où se trouve la beauté ? Dans les grandes choses qui, comme les autres, sont condamnées à mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre à rien, savent incruster dans l’instant une gemme d’infini ?

Le rituel du thé, cette reproduction précise des mêmes gestes et de la même dégustation, cette accession à des sensations simples, authentiques et raffinées, cette licence donnée à chacun, à peu de frais, de devenir un aristocrate du goût parce que le thé est la boisson des riches comme elle est celle des pauvres, le rituel du thé, donc, a cette vertu extraordinaire d’introduire dans l’absurdité de nos vies une brèche d’harmonie sereine. »

(extrait de L’élégance du hérisson, Muriel Barbery, Folio)

J‘aurais pu vous citer bien d’autres extraits mais c’est sur celui-ci que je me suis arrêtée aujourd’hui. Allez savoir pourquoi… Peut-être parce que je rédige actuellement cet article dans un parc, qu’il est à peine 8h et qu’un souffle de vent vient momentanément nous offrir quelques instants de répit entre deux vagues de chaleur. Allez savoir…

Je ne raconterai pas la fin par respect pour ceux et celles qui n’ont pas encore lu le livre mais je crois comme Sophie (si vous ne voulez rien savoir de l’histoire ne lisez surtout pas la note intitulée « ces petites choses ») qu’on a le droit, tout au moins en nos têtes, de réécrire la fin des histoires qu’on aime particulièrement.

J’ai découvert ce second livre de Muriel Barbery il y a environ deux ans. J’en étais à peine à la moitié qu’une amie me dit ne pas aimer lire car elle n’avait encore jamais rencontré de personnages qui lui parlaient. J’ai fait un bond, sorti le livre du sac et lui ai tendu illico. Bien sûr, vous vous doutez de la suite… je l’ai imaginée moi-même car je n’ai toujours pas revu la couleur de mon exemplaire. Heureusement, Folio a eu l’élégance L’élégance de sortir l’histoire en format poche la semaine dernière et j’ai depuis, avec un bonheur non dissimulé, renoué avec Renée, Manuela, Mr Ozu, Paloma…

Aurais-je réécrit la fin de la même manière si j’avais lu le livre d’une traite la première fois ? Allez savoir… Je me demande d’ailleurs si Mona Achache a elle aussi eu le désir de réécrire la fin du scénario à sa manière… réponse ce soir dans les salles obscures avec « Le hérisson », un film librement inspiré du livre de Muriel Barbery.

Interview de Mona Achache (mise à disposition par Pathé Distribution pour les gentils auteurs comme nous…) :

Comment résumeriez-vous l’histoire du film ?

C’est l’histoire d’une rencontre insolite dans un immeuble parisien bourgeois entre Renée, une concierge discrète, revêche et solitaire, Paloma, une petite fille très intelligente et suicidaire et Kakuro Ozu, un riche et énigmatique monsieur japonais.

Quand et comment avez-vous pris connaissance du livre de Muriel Barbery ?

J’ai découvert le livre dès sa sortie. Quelque temps auparavant, j’avais rencontré la productrice Anne-Dominique toussaint et je lui avais fait lire un scénario que j’avais écrit. elle l’avait trouvé intéressant mais un peu « tristounet » et m’avait dit que lorsque j’aurai une histoire plus rigolote à raconter, elle aimerait bien qu’on travaille ensemble. Comme j’aime beaucoup le principe d’adapter un livre, je suis allée à la FNAC pour regarder les quatrièmes de couvertures. J’ai voulu acheter « l’élégance du hérisson », mais j’y ai renoncé, trop d’attente devant les caisses. le soir même, une amie me parle d’un livre qu’elle vient de terminer : « l’elégance du hérisson » ! elle me le prête. Je le lis et j’appelle Anne-Dominique : « J’ai trouvé une histoire ! ». elle répond : « C’est incroyable, il est sur ma table de nuit ». elle le lit, elle est emballée à son tour, on appelle Gallimard et malgré la présence d’autres réalisateurs intéressés, on a obtenu un rendez-vous avec Muriel Barbery. C’est suite à cette rencontre qu’elle m’a choisie et qu’on a obtenu les droits.

Qu’est ce qui vous a touchée dans cette histoire ?

L’absurdité des préjugés, la magie des rencontres improbables… Cet immeuble m’a fait penser à celui dans lequel j’ai grandi, en plus bourgeois. Petite, j’étais fascinée par la superposition, due au hasard, de vies si différentes. Mais le point de départ a surtout été Paloma et renée. Cette femme bourrue qui se métamorphose en rencontrant l’autre… et cette petite fille renfermée, sombre et pleine de certitudes qui, en rencontrant renée et Kakuro, comprend que la vie est beaucoup plus complexe et surprenante que ce qu’elle croyait. Je me suis complètement identifiée à cette petite fille et à cette concierge.

La rencontre entre Renée et Monsieur Ozu ressemble presque à un conte de fées moderne.

L’histoire a tous les ingrédients d’un conte de fées et j’ai essayé de le tourner dans ce sens. Renée, c’est Cendrillon, Paloma, la petite fée, Kakuro, le prince charmant. l’histoire d’amour entre Kakuro et Renée a quelque chose de joliment désuet. Le cadeau, l’invitation, le baisemain, le restaurant, la promenade dans la rue… lorsque renée reçoit l’écharpe offerte par Kakuro, elle est aussi émue qu’une adolescente avant un premier rendez-vous. Ces trois personnages sont réalistes mais en même temps décalés, intemporels et hors norme. J’ai eu envie de créer autour d’eux un univers qui le soit un peu aussi.

Par exemple ?

J’ai, depuis le début, imaginé un immeuble Art Nouveau. Parce qu’il se dégage de cette architecture quelque chose de romanesque, hors du temps, poétique, mais profondément bourgeois et parisien. J’avais le souhait de faire de cet immeuble un personnage à part entière, cohérent avec la forme que je voulais donner au film. Je voulais éviter l’écueil de la représentation d’une bourgeoisie caricaturale à travers un immeuble haussmannien. Je ne voulais pas d’un luxe clinquant, aux dorures et aux marbres abondants. Je voulais une atmosphère plus énigmatique, plus sombre, plus écrasante et plus décalée. l’histoire devait se concentrer dans l’immeuble, comme dans un immense bocal. tout en situant le film dans un contexte réaliste, j’ai eu envie de glisser dans ce Hérisson un brin d’onirisme, de fantaisie et de poésie.

Quels sont les problèmes que vous avez rencontrés en écrivant le scénario ?

Certains livres sont plus littéraires que d’autres. « l’elégance du hérisson » l’est énormément. l’enjeu de l’adaptation était donc de rendre cinématographique ce qui était littéraire. Dans le livre, Paloma écrit un journal de bord. Dans le film… elle filme et dessine. Je ne voulais pas user d’une voix-off classique et trop abondante. La caméra de Paloma devait être le support de sa voix. Pour Renée, j’ai privilégié le mutisme du personnage. J’ai voulu sous-entendre sa finesse, plutôt que de la rendre audible. le film (comme le livre), est une alternance permanente entre le point de vue de Paloma et celui de renée. il fallait trouver un bon équilibre, ne pas privilégier un personnage plus que l’autre. Qu’elles existent indépendamment l’une de l’autre et que l’une ne devienne pas le faire valoir de l’autre…

Dans le livre, le journal de Paloma est, en plus, très écrit. Le style est même surprenant chez une petite fille.

C’est pour ça que je voulais qu’elle filme sérieusement. Aujourd’hui, tout le monde peut filmer avec des supports extrêmement divers et farfelus. Je voulais que Paloma ait une caméra ancienne, qu’elle ait l’œil dans la visée, qu’elle fasse le point et qu’elle ne cadre pas au hasard sur un écran de vidéo à distance. C’est une petite fille particulièrement douée. Je voulais qu’on le découvre aussi à travers sa manière de filmer et de dessiner. Que son imaginaire soit visuel.

Dans le livre, le calendrier qu’elle construit tout au long du film existe-t-il ?

Non. l’idée du calendrier, sorte de compte à rebours jusqu’à la date de son anniversaire et donc de son suicide, est venue assez tardivement. Chaque jour, Paloma dessine quelque chose dans une case et, à l’arrivée, cela forme une fresque travaillée où l’on retrouve un peu toutes ses pensées.

Quand vous écriviez le scénario, vous pensiez à Josiane Balasko pour le personnage de Renée ?

Oui, en essayant de me l’interdire par crainte qu’elle ne refuse. Mais j’ai pensé à elle à la première lecture du livre. Parce que j’aime cette comédienne, cette femme et ses engagements. l’idée de travailler sur la découverte d’une féminité perdue, avec une comédienne comme Josiane Balasko, était une perspective qui me plaisait beaucoup.

Comment définiriez-vous le personnage de Renée ?

C’est quelqu’un qui dissimule une sensibilité et une finesse particulières derrière les stéréotypes de sa fonction de concierge. elle se réfugie dans la solitude parce qu’elle a peur du regard et du jugement des autres. renée, c’est une femme qui est en dehors de tout effort d’apparence. A force de se dissimuler et de ne pas être regardée, elle a fini par s’oublier. elle a renoncé à sa féminité et étouffé son côté maternel. Au fur et à mesure du film, grâce aux regards de Paloma et de Kakuro, elle reprendra le goût des autres, et donc celui d’elle-même.

Comment Josiane Balasko a-t-elle réagi en lisant le scénario ?

elle n’avait pas lu le livre. Quand elle a lu le scénario, elle a été très directe et elle en a commenté beaucoup de facettes et pas uniquement autour du personnage de Renée. Je crois que c’est notre rencontre qui l’a déterminée. Pour un premier film d’une réalisatrice aussi jeune, il était normal qu’on fasse connaissance avant qu’elle se décide.

À par l’architecture Art-Nouveau pour l’immeuble, aviez-vous des idées très précises pour le décor ?

Le chef décorateur Yves Brover a compris mon envie de ne pas vraiment situer l’histoire dans le temps. on est en 2009 mais il n’y a pas de téléphone portable, pas d’ordinateur, pas de lien technologique vers l’extérieur de l’immeuble. C’est un huis clos intemporel. Dans la chambre de Paloma, il n’y a pas d’affiche, pas de marque, aucune référence à notre époque, mais seulement des dessins et des objets. Pour autant, je ne voulais pas d’artifices ou d’un univers trop esthétisant. Je souhaitais rester réaliste mais avec une pointe d’onirisme. J’avais une image du film Mary Poppins en tête. Celle des deux enfants qui, pénétrant dans l’immense banque de leur père, semblent écrasés par la lourdeur du conservatisme bourgeois. Aussi abstrait soit-il, le souvenir de cette banque a été un point de départ pour l’atmosphère que je voulais donner à cet immeuble : un réalisme un peu bancal, décalé.

C’est pour cela que vous avez voulu tourner en studio ?

L’immeuble dont je rêvais n’existe pas. et Anne-Dominique toussaint a compris que ce n’était pas un caprice mais que ça allait servir l’histoire. Ainsi, j’ai eu la chance de pouvoir écrire le scénario en imaginant une configuration d’appartement très particulière. C’était très important pour moi que l’appartement d’Ozu soit construit sur le même « moule » que celui de la famille de Paloma, et qu’ils se distinguent par leur ameublement. Pour la famille Josse, j’avais en tête l’appartement d’une famille de gauche accueillante, sympathique, et chaleureuse, avec des parents joyeusement névrosés mais pas immédiatement insupportables. Je voulais éviter de tomber dans le cliché des méchants bourgeois et je ne voulais pas d’un décor glacé.

Et pour la loge de Renée ?

Elle lui ressemble : la pièce principale et sa cuisine sont une sorte de « vitrine » parfaitement impersonnelle du stéréotype de la concierge parisienne. Ni trop, ni pas assez. et dissimulée au fond de sa loge, sa bibliothèque : une pièce chaleureuse, surchargée de livres et de petits objets qui lui sont plus précieux.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Le jour où Anne-Dominique m’a appelée un soir de décembre pour me dire : « Joyeux Noël ! C’est nous qui avons les droits du Hérisson ! ». et un an plus tard, quand elle m’a appelée pour me dire : « Joyeux Noël ! Josiane Balasko a lu le scénario et veut te rencontrer ! ». Mais j’en ai beaucoup d’autres… le petit rituel du matin : emmener mes filles à l’école, prendre la voiture en direction d’Epinay avec Patrick et le stagiaire mise en scène en écoutant de la musique ringarde ! L’arrivée au studio, le café, le croissant, puis l’heure de travail que nous prenions quotidiennement avec Patrick, la scripte et l’assistant mise en scène pour préparer la journée de tournage avant l’arrivée des comédiens et du reste de l’équipe. J’ai vécu tous ces moments comme des instants privilégiés. Nous avons tous vécu en vase clos dans les studios d’epinay pendant de nombreux mois. Même la monteuse, Julia Grégory, s’était installée dans un bureau des studios pendant le tournage. Cela a créé une atmosphère très intime au sein de l’équipe qui, d’après-moi, a nourri le film.

Finalement, qui est le hérisson ?

Je crois que nous sommes tous un peu des hérissons dans la vie… avec plus ou moins d’élégance !

Si vous voulez lire les interviews de Josiane Balasko et Togo Igawa, je les mettrais en ligne demain. Ceux et celles qui seront déjà partis crapahuter loin des salles de ciné pourront toujours patienter jusqu’à la sortie du DVD grâce à Folio qui vient de sortir L’élégance du hérisson en format poche (Comment ça, je l’ai déjà dit ?), format fort appréciable pour les vacances et les transports (ainsi que les minuscules tables de chevet…), agrémenté en prime d’une magnifique photo de Stéphane Barbery dont voici l’originale (merci à lui de m’avoir autorisée à la découper pour faire une vignette…)

LE HERISSON

De Mona Achache

Sortie en salle le vendredi 3 juillet

Renée Michel Josiane Balasko

Paloma Josse Garance Le Guillermic

Kakuro ozu Togo Igawa

Solange Josse Anne Brochet

Manuela lopez Ariane Ascaride

Paul Josse Wladimir Yordanoff

Colombe Josse Sarah Le Picard

Jean-Pierre Jean-Luc Porraz

Madame de Broglie Gisèle Casadesus

Madame Meurisse Mona Heftre

tibère Samuel Achache

la Mère de tibère Valérie Karsenti

le Père de tibère Stéphan Wojtowicz

Directeur de production Pascal Ralite

Son Jean-Pierre Duret

Arnaud Rolland

Nicolas Naegelen

Chef monteuse Julia Grégory

Créatrice des costumes Catherine Bouchard

Chef maquilleur Didier Lavergne

Chef coiffeur Cédric Chami

réalisatrice des séquences animées Cécile Rousset

1er ass. mise en scène Fabrice Camoin

Casting Michael Laguens

Sophie Blanvillain

Humeurs et petites choses…

J’aime le mot “humeur”. J’aime parce que j’en change souvent mais aussi parce que j’aime humer, humer l’air, l’air du temps, tant de choses, choses en l’air, l’air du temps … et on recommence.

Bref, certains trouveront peut-être cette note un tantinet futile mais j’ai tellement de découvertes à vous faire partager que j’ai opté pour la version télégramme au lieu d’un exemplaire bloguesque de Guerre et Paix en attendant de futures notes plus élaborées sur chacun de ces sujets.

1) Humeur de la semaine:

2) Dans mes oreilles cette semaine:

La B.O de Good Morning England parce que je ne changerai pas

3) Mon coup de coeur design de la semaine:

La Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais

4): Dans mon lecteur DVD cette semaine:

Un des meilleurs Bond à mon avis !

5) A mes pieds cette semaine:

Les Fit Flop: des tongs absolument géniales qui permettent de se muscler tout en marchant… le pied, quoi !

6) Sur ma table de chevet cette semaine:

Avant de découvrir le film…

7) La sortie ciné de la semaine:

Une de mes actrices préférées dans l’adaptation d’un de mes livres préférés… J’ai hâte !

Dans la bibliothèque des enfants cette semaine:

Une merveille de petite histoire très drôlement illustrée par Sandrine Lhomme aux éditions Balivernes !

9) Sur ma peau cette semaine:

Un soin bio plutôt prometteur: Sève fraîche lumineuse de Vegeticals

10) Dans mon assiette cette semaine:

Des tartelettes aux abricots inspirées par notre ami Proust, à découvrir ainsi que d’autres recettes dans le somptueux livre “La cuisine selon Proust” aux éditions du Chêne (dans la même collection que “La cuisine des fées”)

Invitation à un pique-nique littéraire

Posted in Book Club, les gourmandises de l'escarpin by Flannie on juin 23rd, 2009

Proposition de Denis:

Chères blogueuses, chers blogueurs,

Comme le soleil n’est pas au rendez-vous, je (NDLR: Denis des Editions Buchet-Castel) souhaite vous proposer de rencontrer très prochainement une auteur lumineuse, délicieuse : Myriam Chirousse, jeune romancière de talent qui vient de signer aux Editions Buchet-Chastel un premier roman, doué déjà d’une plume, admirable : Miel et vin.

Miel et vin est une captivante saga qui vous emmène du Périgord noir à Paris, et où se tisse, dans le chaos de la Révolution française, une passion douce-amère entre deux personnages aux destins tragiques, Judith et Charles, qui ne cessent de s’attirer et de se repousser, dans une romance pleine d’ardeur et de feu (argumentaire en pièce jointe).

“Lecteurs, je vous envie, car vous allez découvrir ce livre” : tels sont les mots de Rosa Montero pour qualifier le roman de celle qui est aussi sa traductrice, et qui a pour autre talent de tenir un blog, joliment intitulé “Les chrysalides ne sont pas éternelles” :
http://myriamchirousse.over-blog.com/

L’idée serait dès lors toute simple : se réunir avec elle, avec vous, autour d’un pique-nique assis sur l’herbe, pour s’enivrer de miel, de vin (avec modération!) et de littérature. Nous nous chargeons d’apporter la prose, et nous vous invitons à venir avec votre propre panier, dans un esprit d’échange et de convivialité, en toute simplicité.

Rendez-vous est fixé au dimanche 28 juin à 12h à la sortie du métro Porte Dorée (ligne 8), pour se rendre au Parc de Vincennes et retrouver l’ambiance champêtre de la couverture du livre!

Merci de me confirmer votre présence dès que possible… venez nombreux! N’hésitez pas à me contacter pour de plus amples informations, et retrouvez cet évènement sur Facebook :
http://www.facebook.com/event.php?eid=215694080577

Bien à vous,

Denis

Perso, je ne pourrais m’y rendre dimanche mais je trouve que l’idée est délicieuse et rafraîchissante !!!! Merci Denis ! Si vous êtes intéressés, laissez nous un commentaire et nous lui transmettrons !