Dirty Day…

Posted in Dernières notes, Les Hommes, Les histoires du non-lundi by L'escarpin on septembre 15th, 2009
Sophie vient de m’apprendre la terrible nouvelle: l’idole de mon adolescence est morte… Je m’en vais chercher mes jambières fluo dans les cartons et danser comme une folle… Bye, Patrick… et merci

Dirty Dancing - Final Dance Scene
envoyé par vanes2922. - Regardez plus de clips, en HD !

Câlinesse, Eclat du visage (vive l’automne…)

Posted in Dernières notes, Les cosmétiques by L'escarpin on septembre 14th, 2009

Brrr…. Il fait un froid de canard aujourd’hui !

Et dire que la semaine dernière encore on se faisait bronzer en terrasse le matin et on se cachait du soleil l’après-midi ! Aujourd’hui, c’est pull à col roulé et vent froid dans les oreilles. Pas de doute, l’automne est en train de pointer ses charmes… En plus, j’ai toujours le nez qui goutte et qui s’irrite de plus en plus. Abtchoum !

En ce glagla jour, je recommande à vos petites joues frigorifiées Eclat du visage de Câlinesse au lait d’ânesse. Une vraie caresse ! J’ai découvert cette marque Bio récemment et je la trouve idéale pour affronter les premiers frimas de l’automne. Douce, onctueuse, délicieusement parfumée, elle est parfaite pour ma peau sèche tout comme pour les frimousses de Cinqpommes et Miette. Composée de 15ml de lait d’ânesse[1] pour un pot de 50ml (d’où le nom de la marque Câlinesse), d’extraits d’Edelweiss bio, de plantain bio, de squalane naturel, d’huile de jojoba bio, d’huile de bourrache bio, de poudre de riz et d’eau de fleur d’oranger bio, elle laisse la peau hydratée, douce, comme reposée. Plus besoin de se trimbaler un troupeau d’ânesses aux fesses dans les rues de Paris ou de Navarre pour se prendre pour Cléopâtre.

Seuls bémols : ne pénètre pas instantanément et coûte assez cher (70 euros) mais la sensation de confort et le résultat à vue d’œil sont si agréables que je lui donnerais tout de même 10/10. Et les ailes de mon nez aussi. Abtchoum !

(Et non, ce n’est pas un article sponsorisé mais un vrai coup de cœur - ou de peau - ou encore de pot, ou peut-être même un peu des trois ;-))

Liste des points de vente ici


[1] Il est raconté que Cléopâtre en alimentait son bain ; les grecs le considéraient comme un excellent remède, les romains en faisaient une boisson de luxe et des produits de beauté… et moi qui, jusqu’à présent était un peu dubitative quant aux qualités du pain de savon au lait d’ânesse vient définitivement de changer d’avis grâce à cette crème.

De l’humanité de la photographie, Willy Ronis

Posted in Dernières notes, La photographie by L'escarpin on septembre 13th, 2009

Je ne connaissais pas entièrement l’oeuvre et le parcours de Willy Ronis mais, comme beaucoup, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de voir ses photos de “petites gens”, d’ouvriers, ses photos d’instants de vie à la fois si simples et si extraordinaires.

En photographie, on parle beaucoup de lumière, d’exposition, de cadrage, de technique… mais qu’en est-il de l’amour du sujet qu’on photographie ? Les grands photographes tels Willy Ronis ne sont-ils pas avant tout des humanistes, des artistes qui ont le coeur au bord de l’oeil ?

Au-dessus de mon bureau, il y a une carte postale représentant trois vieux visages chinois sous lesquels il est inscrit : “Etre humain, c’est aimer les hommes. Etre sage, c’est les connaître.” Au travers de ses photos, je me demande si Willy n’avait pas atteint cette sagesse humaine.

La compagnie noire

Posted in Book Club, Dernières notes by Sergent Pepper on septembre 11th, 2009

L’épopée de La Compagnie Noire me semblait de prime abord tout à fait attrayante. En effet, quel amateur éclairé (ou pas) de SF/Fantasy[1], baguenaudant dans les allées de la FNAC, de Gibert ou d’une quelconque autre librairie bien achalandée pouvait ne pas remarquer cette formidable histoire disposée bien évidemment en tête de gondole, avec de beaux dessins comme ceux auxquels j’ai lu nous a habitués depuis quelques années ? Les livres en version française ont au départ été publiés chez L’atalante (très beaux dessins aussi), mais c’est à l’occasion de la sortie du tome 8 en livre de poche que l’on m’a demandé si je voulais lire ce livre et accessoirement en faire la critique.

Seul hic au tableau bien que votre serviteur soit excessivement à la pointe du renseignement dans le domaine des livres de SF/Fantasy à lire ou pas, j’avoue à ma grande honte que je ne connaissais pas l’œuvre de Glen Cook. (Il faut quand même dire que Mr Cook a publié son 1er livre en 1984 et que la 1ère traduction Française date de 1998). “Qu’à cela ne tienne !” nous nous sommes dit : nous allons faire un lecture globale de la Compagnie noire et donner notre avis sur ces huit tomes !

C’est ainsi que je me suis lancé dans cette “épopée livresque”. En effet, quand je commence un cycle, un trilogie, tétra, quadra etc, j’ai toujours un peu l’impression aux même titre que les héros des livres que je lis de partir en quête. J’ai donc commencé ma lecture par le 1er tome appelé tout simplement La Compagnie Noire :

C’est l’histoire d’une bande de mercenaires (une bande - que dis-je - une armée plutôt !!) qui vend ses services aux plus offrants. La renommée de la Compagnie Noire est telle qu’elle est connue et crainte dans tous les territoires autour de la ville de Béryl (c’est là que commence l’aventure) et de part et d’autre de la mer des Tourments. La compagnie est bien sûr composée du Capitaine son chef, du Lieutenant, de Toubib (le narrateur), du sergent Elmo et de quatres magiciens-sorciers : Silence, Gobelin, Qu’un-Oeil et Tam-Tam, et le reste, et bien, c’est la troupe !. D’autres personnages arrivent par la suite, acquièrent une certaine importance ou disparaissent (Je ne vais pas non plus tout vous révéler !). Cette compagnie a un contrat avec le syndic de Béryl pour la protection de ses dirigeants. Elle va être amenée a rompre ce contrat et à travailler pour une certaine Dame et ses Asservis. La Dame n’est pas un grosse marrante car c’est une diabolique sorcière. Bref, quand elle vous propose un boulot, vous l’acceptez et ne mouftez pas. La Compagnie Noire va donc travailler pour des gros méchants et après pas mal de péripéties (une grosse, grosse chute des effectifs entre autre) elle va se rendre compte que travailler pour des vilains n’est pas toujours bien…..je ne vous en dis pas plus.

L’avis de Sergent Pepper :

Et bien les amis ce fut dur ! J’ai même cru que j’allais abandonner. Chaque fois que ma douce me disait : « Alors ce Glen Cook ? », je répondais : « et ben… bof.» Parce que c’était vraiment laborieux ! Durant les cent premières pages, on navigue entre les expéditions de la Compagnie à droite et à gauche sans trop savoir quel est le fil directeur de l’histoire : Ok on bosse pour la Dame, on est des méchants, but so What ? On a un peu l’impression de lire le compte rendu d’un club d’adolescents amateurs de castagne, on comprend que tous ces hommes ont un truc entre eux, qu’ils partagent quelque chose mais franchement je m’en sentais exclu. La compréhension a fait jour en moi peu après. Je suis un peu trop binaire (et peut être un peu lent…) dans les histoires de bien et de mal (surtout dans les romans de Fantasy).

En fait, ce qui est décrit dans cette fabuleuse épopée de la compagnie noire est tout simplement la vie ! Les hommes, les femmes ne sont pas totalement bons ni totalement mauvais, ce sont des humains tout simplement ! Cette grande fresque nous décrit des hommes qui souffrent, qui ont de la joie et qui essayent de comprendre quel est leur destin. Alors bien sûr, il y a des magiciens mais ceux-ci utilisent leurs pouvoirs de façon judicieuse. La magie dans cette aventure n’est qu’un outil à la disposition des mercenaires pour faire pencher la balance du bon côté (par le bon, j’entends celui qui arrange le narrateur) quand il y a besoin, ici pas de MAXI-magie avec des vortex de plasma mais juste quelques touches quand il faut.

Voilà Glenn Cook à lire, à dévorer, à prêter (à vos risques et périls….)


[1] Je ne suis pas d’accord avec la séparation abrupte entre la SF et la Fantasy, je pense qu’elle peuvent se nourrir l’une de l’autre et donner des récits très intéressants. Je pense qu’il n’est pas toujours bon de vouloir coller un étiquette style SF/Fantasy sur ces livres. Je ne citerais que 2 exemples :

Le cycle de Pern (Anne McCaffrey) commence avec un début SF.

La romance de Ténébreuse (Marion Zimmer-Bradley) idem

De la fantaisie des prénoms

Posted in Dernières notes, Les histoires du non-lundi by Flannie on septembre 9th, 2009

Hier, j’ai réveillé un de mes fantasmes oubliés. Un de ces fantasmes inexplicables qui remontent à l’enfance. J’ai toujours rêvé porter un prénom d’homme - ou très vieux, à coucher dehors.

George est un de mes préférés, certainement inspiré par George Sand, mais je suis aussi fan d’Alfreda, Eugène, Zelfrid, Cornelius, Winifred et j’en passe.

Quand j’étais enfant, j’adorais le personnage de Claude dans le Club des Cinq (D’ailleurs, elle s’appelait George dans la version britannique !). J’avais envie de lui ressembler et de me balader avec un prénom tout aussi masculin, des cheveux ultra courts et un chien au nom de roi. Puis, dans une des aventures des cinq, j’ai rencontré Jo et elle est devenue ma muse le temps de courtes vacances. Courir pieds nus, ne plus me laver et m’affubler de diminutifs comme Jo ou Al (j’y suis revenue plus tard avec Joe le taxi) étaient mes nouvelles résolutions. A la rentrée, ce trimestre-là, Priscille Dame s’est intéressée à moi. Priscille Dame avait de longs cheveux blonds soyeux qui ressemblaient à un rêve éveillé quand on jouait à la corde à sauter. Priscille Dame avait un visage d’ange. Priscille Dame avait des joues recouvertes de peaux de pêches. Priscille Dame avait des lèvres comme des pétales de rose. Priscille Dame me fascinait et elle jouait avec moi. Pendant un temps, j’ai oublié George, Jo, Mardoche et je me suis rêvée des noms de fleurs et de princesses dégoulinant de « a » et de « ille », des Falbala, des Pétronille, des Shirazanalbala. J’ai pu sortir Palatine de son jeu de cartes et me suis prise pour une reine quelques temps (jusqu’à l’arrivée du bulletin scolaire, si je ne me trompe…)

Finalement, je crois que Jane Daktari est arrivée à temps dans ma vie pour réconcilier mes désirs de garçon manqué avec mes rêves de petites filles à souliers vernis…

Pourquoi je vous raconte cela ? Je n’en sais trop rien. Hier, j’ai créé un nouveau personnage, une vieille dame malicieuse qui sillonne la campagne anglaise sur une Harley pétaradante. J’avais une vague image, j’avais la moto, j’avais les grandes lignes de son caractère mais je n’arrivais pas à lui mettre un visage. Je l’ai appelée Winifred. Aussitôt, nous sommes devenues amies. Et plein de souvenirs d’enfance ont ressurgi.

A jouer avec les prénoms, on crée plein de vies

Allez, hop, je file. J’ai une interview à préparer et je n’arrive plus à mettre la main sur mes fiches de brouillon…

EON et le douzième dragon: un nouveau concours !

Posted in Book Club, Dernières notes by L'escarpin on septembre 2nd, 2009

Mon coup de coeur littéraire de la rentrée 2009 n’est ni un traité de philosophie, ni le dernier Nothomb, ni un casse-tête de sentiments emberlificotés dans une toile de mots incompréhensibles (comment ça, vous ne voyez pas de quoi je parle ?), ni même de la poésie. Mon coup de coeur de la rentrée littéraire est un livre fantastique publié chez Gallimard à la fois au « rayon » adulte (les Editions de la Table Ronde) et au « rayon » jeunesse (Gallimard jeunesse).

Il sort ce jeudi 3 septembre - date horrible de la rentrée des classes pour certains - et je vous conseille vivement de vous ruer dessus rien que pour avaler la pilule.

Eon, c’est l’histoire d’un jeune personnage de douze ans, entraîné durement à manier le sabre et maîtriser les figures magiques. Il espère être choisi comme apprenti par l’un des douze dragons énergétiques qui protègent le pays - et acquérir ainsi, en devenant Œil du dragon, un extraordinaire pouvoir…

Extrait :

Il semblait que tous les spectateurs se penchaient en avant et retenaient leur souffle, que tous les regards étaient fixés sur la surface brillante du miroir.

Une lueur vacillante jaillit au-dessus de l’effigie dorée du Rat. Lentement, une patte énorme se refléta dans la glace, des écailles bleu pâle étincelèrent au-dessus de cinq griffes opalines. Le dragon Rat descendait de son perchoir. Son corps translucide ne devenait visible qu’en passant devant le miroir. Il n’était que reflet. C’était la première fois que je voyais la totalité d’un dragon et mon cri incrédule fit écho à ceux de la foule. Une jambe antérieure aux muscles puissants apparut, suivie d’un poitrail et d’une épaule dont les écailles brillaient d’un bleu de plus en plus foncé.

Mais Eon cache un terrible secret, un secret qui pourrait lui coûter la vie dans cette Chine impériale mythique qui sert de décor à ce roman dans lequel se marient duperies, traîtrises, combats et magie à un rythme époustouflant… Eon est en réalité une jeune fille prénommée Eona.

Survivra-t-elle ? Sera-t-elle choisie pour devenir Œil du dragon ?

Vous le découvrirez en vous plongeant à votre tour dans ce premier tome intitulé « Eon et le douzième dragon » dont la suite vous sera divulguée dans le second tome à paraître en 2010. Autant vous dire que je suis impatiente !

En attendant, grâce à la générosité de l’équipe Gallimard, je vous propose un petit concours pour tenter de gagner ce roman avant le 18 septembre.

Pour cela, il suffit - comme d’habitude - de répondre à une toute petite question, soit en une ligne soit en 100 : Quelle a été votre lecture la plus marquante de l’été ?

Faîtes nous partager vos coups de cœur et pistes lecture en répondant par un commentaire à cette note ou par un mail à [email protected]

Vous gagnerez peut-être un exemplaire de EON et le douzième dragon, d’Alison Goodman.

Allez zou ! A vos copies !

* Un autre avis à découvrir: celui de Clarabel

Le chocolat du marié

Posted in Dernières notes, Les Hommes, les gourmandises de l'escarpin by Flannie on août 31st, 2009

Depuis que Deedee nous a fait partager son texte si touchant sur le mariage, j’ai à nouveau en mémoire le regard de mon mari le jour où nous nous sommes mariés, ce regard éperdu d’amour et de fierté qu’il a eu pour moi en cette journée si particulière et je me demande « comment j’ai su que c’était lui ? », moi la tétanisée de service à l’idée de me retrouver emprisonnée à vie.

Pragmatique, je me réponds « Ben, il t’avait mise en cloque. Côté liens « indélébiles », tu n’étais plus à cela près ! »

Poétique, je rectifie « non, ce sont ses yeux… si grands, si beaux, si pétillants qu’on plongerait dedans en se retenant à peine aux ridules coquines qui les bordent. »

Gamine, je m’amuse « c’est parce qu’il venait chez toi tous les samedi soirs regarder Buffy au lieu d’aller faire la bringue avec ses potes ! »

Zen, je rajoute « c’est parce qu’il a cette façon unique de t’aimer sans rien vouloir changer en toi ».

Artiste, je m’extasie « … parce que son âme est plus belle que les nus d’Ingre ! »

Mystique, je me murmure « … parce que le destin l’a mis sur ton chemin ce fameux 21 juin… »

Midinette, je sens mon cœur s’emballer « J’ai tout de suite remarqué sa ressemblance avec George Clooney ! »

Mais ne serait-ce pas juste à cause du chocolat chaud ? Et du livre de Fantasy qu’il a posé juste à côté, sur la table du café dans lequel nous nous sommes retrouvés ensemble pour la première fois ?

Cette citation de Desproges, pompée chez mon ami le pull, me fait penser « Et si on pouvait aimer soudainement pour une raison aussi triviale que celle qui a poussé Desproges à ne plus aimer cette femme ? »

« J’étais littéralement fou de cette femme.(…) pour sa voix cassée lourde et basse et de luxure assouvie, pour son cul furibond, pour sa culture, pour sa tendresse et pour ses mains, je me sentais jouvenceau fulgurant, prêt à soulever d’impossibles rochers pour y tailler des cathédrales où j’entrerais botté sur un irrésistible alezan fou, lui aussi. »(…)« J’avais commandé un Figeac 71, mon saint-émilion préféré. Introuvable. Sublime. Rouge et doré comme peu de couchers de soleil. Profond comme un la mineur de contrebasse. Eclatant en orgasme au soleil. Plus long en bouche qu’un final de Verdi. Un vin si grand que Dieu existe à sa seule vue. Elle a mis de l’eau dedans. Je ne l’ai plus jamais aimée. »

Alors, je pourrais dire « Je commençais à peine à apprécier cet homme. (…) pour ses yeux grands et pétillants de jeunesse inassouvie, pour sa culture, pour sa tendresse et pour l’élégance de ses cheveux poivre et sel, je me sentais doucement attirée, prête à soulever des rochers de convenance pour chercher dessous des montagnes de douceur contre lesquelles me lover. »(…) « J’avais commandé un chocolat chaud par une tiède soirée d’été, ma boisson préférée. Introuvable dans les bars dès qu’il fait plus de 25°. Sublime. Onctueux et parfumé comme un péché d’enfant. Défiant de la subtilité de son arôme toutes les chopes de bière qui traînaient alentour. Il s’est assis devant, a posé un livre fantastique sur la table et m’a dit « c’est ce que je prends également. » Je l’ai tout de suite aimé. »

Peut-être qu’il ne faut parfois pas plus qu’un chocolat pour sauter le pas…

les parabens, suite

Posted in Dernières notes, Les cosmétiques by Flannie on août 24th, 2009

Parmi toutes les recherches plus ou moins sérieuses qui mènent chaque jour à l’escarpin (je ne vous explique même pas la popularité de la culotte de Ninon….), il y en a une qui revient régulièrement : c’est l’action des parabens sur notre santé. Sont-ils nocifs ? Quels sont les effets du méthylparaben ? Les parabens présentent-ils une activité oestrogénique ?

A tout ceci, bien sûr, je n’ai pas la réponse personnellement mais le très excellent article de la gazette cosmétique nous a déjà un peu éclairés. Les parabens ayant un effet oestrogénique seraient en fait le propylparaben, le butylparaben et l’isobutylparaben. Quant au metylparaben, même en faible quantité, il accélérerait le vieillissement de la peau au soleil.

Faut-il s’inquiéter ? Renier les parabens ? J’avoue ne plus savoir tant le sujet est polémique et les informations pas encore très claires car les effets des parabens à long terme n’ont pas encore pu être vérifiés.

Quand je m’étais adressée à Biotherm pour savoir pourquoi il y avait des parabens dans la crème de nuit et pas de jour de la gamme Rides Repair, on m’avait répondu ceci :

« Les parabens sont une famille de substances utilisées en tant que conservateurs dans de nombreux produits de consommation courante et notamment dans l’industrie alimentaire, pharmaceutique et cosmétique.

Ces conservateurs sont des ingrédients très efficaces et indispensables pour assurer la protection microbiologique de certains produits et préserver leur intégrité permettant ainsi de garantir la sécurité des consommateurs. Les parabens font partie des conservateurs utilisés par L’Oréal.

Les parabens sont sélectionnés dans le strict respect des législations en vigueur. Ils sont autorisés au sein de l’Union Européenne par la Directive cosmétique jusqu’à des concentrations de 0,4 % si un seul paraben est utilisé et 0,8% si un mélange de parabens est utilisé, ainsi que par la plupart des réglementations cosmétiques mondiales.

Certaines substances de la famille des parabens font l’objet d’interrogations de certaines parties prenantes sur leur effet oestrogénique potentiel et sur un impact sur la reproduction mâle.

Les experts du CIR - comité américain d’experts scientifiques indépendants - ont conclu en 2005 à la sécurité d’emploi de tous les parabens dans les produits cosmétiques.

Le comité scientifique attaché à la Commission Européenne (SCCP) s’est prononcé favorablement en 2005 sur l’utilisation de deux substances au sein de la famille des parabens (methyl & ethylparabens) et a souhaité examiner des données scientifiques complémentaires sur deux autres substances avant de rendre un avis définitif. L’Industrie a déjà soumis des données scientifiques complémentaires et vient de proposer deux études additionnelles.

Nous sommes convaincus que l’ensemble de ces données scientifiques devraient permettre au SCCP de statuer sur la sécurité d’emploi de tous les parabens dans les produits cosmétiques.

L’Oréal reste très vigilant et collabore étroitement avec les autorités compétentes pour évaluer la sécurité de ces conservateurs et s’assurer que leur utilisation ne présente aucun risque pour la santé. D’ores et déjà L’Oréal est engagé dans un processus de réduction de la concentration des parabens utilisés dans ces produits et propose aussi des gammes de produits cosmétiques sans parabens pour les consommateurs qui le désirent. »

Bien. Cela ne m’avait pas beaucoup avancé mais puisqu’on me garantissait que le SCCP s’était prononcé favorablement sur l’utilisation de certains parabens, je devais bien rassurer ma ridule, non ? (Surtout que Rides Repair avait effectivement fait du bien à ma peau - en apparence)

Sauf que… dernièrement, j’ai lu dans le livre du Dr Saldmann (Le grand ménage : tout ce qu’il faut éliminer pour être en bonne santé, éditions Jailu) un sujet très intéressant sur la sueur et par extension les déodorants. Des chercheurs ont suspecté l’existence de liens entre l’usage de certains déodorants et la survenue de cancer du sein. Je cite :

« Cette hypothèse est issue des travaux du docteur Kris McGrath et de son équipe. Ils ont mis en évidence la possibilité d’un risque accru de cancer du sein lorsqu’un déodorant est appliqué immédiatement après l’épilation ou le rasage des aisselles (en mode yeti, on peut donc souffler). Les travaux précisent bien que le facteur de risque n’est pas en relation avec le déodorant seul ou l’épilation seule, mais découle de l’addition des deux pratiques l’une après l’autre. Comment expliquer ce phénomène ? Les rasoirs et les bandes dépilatoires provoqueraient de petites lésions dermatologiques favorisant le passage dans le sang de certaines substances toxiques présentes dans la composition des déodorants. Une nuance de taille vient modérer ce constat : l’étude a porté sur 437 patientes atteintes d’un cancer du sein mais nous ne disposons pas de chiffres établis sur une population en bonne santé. Reste qu’une autre étude, menée par le professeur Darbre, a révélé la présence dans vingt tumeurs du sein de fortes concentrations en parabènes, des conservateurs utilisés notamment dans les déodorants. »

Je vous avouerai que ça m’a un peu glacé la sueur de lire ce passage. Toutefois, l’auteur parle d’hypothèse, de possibilité, de nuance… Quoi donc en penser ? Quoi donc croire ?

Je laisse le mot de la fin à Delphine, la gentille créatrice de Perlescence qui a eu l’amabilité de répondre à mes questions sans tourner autour du pot (de crème, ha, ha ! …) :

Utilisez-vous des parabens dans vos produits ?

Nous mettons 5 parabens dans nos formules. Pourquoi ce choix? Parce qu’ils sont synergiques entre eux. C’est à dire que le fait d’en mettre 5, nous permet d’en mettre moins en % de formule… Concrètement, dans nos formules la somme de ces 5 ingrédients représentent 0.26% de la formule (la législation limite l’utilisation de ces 5 ingrédients à 0.8%, et elle limite l’ utilisation d’un seul de ces ingrédients à 0.4%.)

Cela veut dire qu’un produit contenant 1 seul paraben peut en contenir plus que nos 0,26% totaux.

Pourquoi certaines marques arrivent à se passer de parabens et pas d’autres dans leurs formules ?

Certaines marques ne veulent pas s’en passer, parce que les parabens sont d’excellents conservateurs à faible dose, et présente une toxicité faible par rapport à d’autres conservateurs dont on parle beaucoup moins. Le rapport bénéfice/ risque des parabens est très bon.

Certains produits ne nécessitent pas l’utilisation de conservateur dans leur formule: ce sont les produits huileux (huiles ou baumes, par exemples): certaines marques se servent de l’argument “sans parabens” pour ce type de produit.

Mais on peut remplacer les parabens, c’est possible, en utilisant d’autres conservateurs dont on ne parle pas, mais qui ne sont pas forcément “reluisants” en terme de toxicité.

Est-ce que dans l’avenir, vous pourriez envisager de vous débarrasser des parabens dans les produits Perlescence ?

On pourrait l’envisager, mais on a peur des conséquences sur les peaux sensibles, car les produits Perlescence sont tous formulés et testés pour ces types de peaux.

Nous voulons tenir bon dans l’intérêt de la santé de nos consommateurs, ne pas céder aux caprices de la rumeur pour remplacer les parabens par d’autres substances moins sûres.

Par quoi pourriez-vous les remplacer ?

On pourrait par exemple les remplacer par des huiles essentielles (risque allergène fort pour les peaux sensibles) ou d’autres conservateurs qui, pour nous, nous semblent beaucoup plus dangereux que les parabens.

Pour me remettre de ce casse-tête, je retourne me plonger dans l’hilarant « otage chez les foireux » de Fonelle. Il y a des prises d’otage qui paraissent presque moins dangereuses que de choisir un déo, vous savez.

***

Deux livres à lire (et qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre : Le grand ménage, du Dr Saldmann, et Otage chez les Foireux de l’inégalable Fonelle)

Les rencontres de l’escarpin

Posted in Dernières notes, Les parfums by L'escarpin on août 10th, 2009

C’est au cœur de la Venise des Alpes, loin de la frénésie parisienne, que j’ai rencontré BLV II, la nouvelle fragrance Bulgari.

Si Laeticia Casta, dont la beauté du regard azuré fait concurrence à celle de ce jus bleu, est aujourd’hui l’égérie de BLV II, force est d’admettre, du haut de ma petite chaussure, que peu de femmes sur cette terre peuvent se targuer d’avoir un tel regard et un tel physique. Surtout pas celle qui me chausse pour les grandes occasions.

Tandis que je battais le pavé longeant le canal du Vassé pour aller à la rencontre du flacon, je me demandais à quelles autres femmes BLV II était destiné. Celles qui aiment le bleu, tout simplement ? Oui, mais quel bleu ?

« Le bleu d’un ciel d’été à midi, le bleu sourd de ce même ciel quelques heures plus tard, le bleu sombre de la nuit avant qu’elle ne soit noire, le bleu passé, si doux, de la robe de la Madone, et tous ces bleus inconnus, étrangers au monde, métissés, plus ou moins mêlés de vert ou de rouge[1]. »

Etait-ce un parfum pour les femmes qui aimaient tous ces bleus ?

Trop facile, me répondit mon talon.

Une dizaine de minutes plus tard, à la vue du flacon épuré m’attendant au bord de l’eau, j’eus un premier indice. Alternant formes carrées et courbes douces, le flacon transparent laissait deviner un jus d’un doux bleu, dégageant un sentiment de pureté et de sérénité sous la chaleur écrasante de cette fin d’après-midi.

Après avoir ôté son chapeau rond, il s’est incliné devant moi avec une simplicité d’une grande élégance. Quelques gouttes de son jus bleuté se déversèrent alors par mégarde en ma chaussure. Un bouquet d’étincelles en jaillit, s’estompant rapidement pour laisser place à des notes fleuries et anisées sur un fond ambré. Loin de m’en offusquer, je me sentis en fait ragaillardi, animé soudain d’une féminité à la fois tendre et vive qui me donna envie de plonger dans les eaux scintillantes du lac. Une sirène dans un bouquet de fleurs et d’anis étoilé, voici ce qu’était la femme BLV II. En traversant plus tard les jardins de l’Europe trempé jusqu’à la semelle, j’accueillis en mon sillage quelques corbeaux qui me suivirent jusqu’à mon hôtel. Le parfum était toujours présent, jouant avec l’eau, à la fois naturel et sophistiqué. Dans le hall de l’hôtel, un homme s’est retourné. Moi, bravant, la clim, je suis allé me coucher avec un sentiment de légèreté rarement égalé. Le lendemain, mon talon s’était enrhumé.

L’escarpin


[1] Le cœur cousu - Carole Martinez

Kenzo Amour

Posted in Dernières notes, Les parfums by Flannie on août 9th, 2009

Kenzo Amour s’est adouci de quelques pétales de fleurs et est devenu Eau de toilette florale cet été. Grâce à PCR, j’ai eu la chance de le découvrir et… de succomber.

Fragrance :

Un parfum sensuel, doux, heureux, inspiré des sensations du voyage amoureux et créé par Daphné Bugey & Olivier Cresp (Firmenich).

Fleurs : Cerisier, frangipanier

Bois : Encens, Thanaka

Etc : Riz, thé blanc, vanille…

Le voyage olfactif de Daphné :

La fleur de cerisier : « Le jardin de mes rêves est rempli de cerisiers du Japon en fleurs, au parfum léger, à la beauté poétique et éphémère. »

La fleur de frangipanier : « Devant le temple de Borobudur en Indonésie j’ai découvert cet arbre immense couvert de fleurs. C’était un frangipanier au parfum fascinant, doux, solaire et amandé. »

L’encens : « L’encens résonne comme une offrande, intrigante odeur boisée, poivrée et résineuse. »

Le bois de thanaka : « Le bois de thanaka aux facettes ombrées, poudrées et santalées me rappellent la Birmanie où les femmes l’utilisent pour protéger et embellir leurs peaux. »

La vapeur de riz : « Du riz blanc et doux de Thaïlande s’échappe une vapeur subtilement lactée. »

Le thé blanc : « ‘Aiguille d’Argent’, ce thé blanc de Chine au parfum subtil est rare et précieux. C’est pour moi un moment de chaleur et de réconfort. »

La vanille : « Sur l’île de la Réunion, les gousses de vanille sèchent au soleil. J’ai en mémoire ce mélange de chaleur et d’odeur sucrée, sensuelle et addictive. »

Le voyage olfactif de l’escarpin :

Que dire de cette eau de toilette florale si ce n’est qu’elle sent l’amour, le ventre rond, les bisous dans le cou, les éclats de rire et les cheveux au vent ? Là où certains voient un voyage amoureux, on peut aussi sentir la caresse du sourire d’une maman… Une maman un brin coquine, un brin coquette… Une maman qui aime la vie. Gourmande et généreuse, elle saisit le bonheur à bras le corps et le redistribue tout aussi spontanément à ceux qu’elle aime, laissant dans son sillage un délicieux parfum de frangipanier.