Le théorème de la fessée, suite
Je vous parlais mercredi de la fessée et précisais à la fin qu’Olivier Maurel venait de publier un autre livre, “Oui, la nature humaine est bonne !” (ou comment la violence éducative ordinaire la pervertit depuis des millénaires) chez Robert Laffont.
J’ajoute ici quelques extraits de ce livre en rapport avec notre débat:
“Quatre vingt à quatre vingt dix pour cent d’entre nous ont reçu des coups de leurs parents. Et la première chose que ces coups nous ont apprise, dès nos toutes premières années, c’est qu’il est parfaitement normal que les parents punissent leurs enfants par des coups. Cette conviction est inscrite en nous depuis si longtemps, bien avant que nous ayons la possibilité d’y réfléchir, que contester cet usage paraît à la majorité d’entre nous aussi saugrenu que de contester le fait de se laver ou de se coiffer.
De plus, comme nous avons généralement un fort attachement à l’égard de nos parents, surtout lorsque nous les avons perdus, nous ressentons toute contestation de leur méthode d’éducation comme une injure à leur mémoire.
Mais si l’on parvient à se détacher de cette conviction inculquée dès l’enfance et si l’on étudie de près la pratique de la violence éducative, on ne peut qu’être amené à s’interroger sur les conséquences que cette pratique a pu avoir sur la nature humaine. Est-il possible qu’elle n’en ait pas été lourdement marquée ?”
Choix de l’expression “violence éducative ordinaire”:
Tout se passe comme s’il existait, dans l’échelle de la violence infligée aux enfants, une barrière invisible et fluctuante selon les personnes, selon les familles, selon les pays et selon les législations, au-delà de laquelle on est dans l’abominable maltraitance qui soulève l’indignation générale, mais en deçà de laquelle, sans qu’il soit possible de définir précisément à quel moment on passe de l’une à l’autre, on est au contraire dans la “pose de limites”, dans le “droit de correction”, dans la discipline, dans la fermeté, dans la parentalité responsable.
En un sens, le but de ce livre est de montrer que les violences tolérées ont, elles aussi, des conséquences graves, et qu’il faut donc les faire entrer sans ambiguïté dans la définition du mot “maltraitance”, aussi bien que les coups de bâton ou de ceinture.
Il faut donc se rabattre, faute de mieux, sur l’expression ambigüe de “violence éducative ordinaire”. Mais son ambigüité même est intéressante, car elle présente l’avantage d’inclure, à travers le mot “violence”, le jugement de ceux qui la contestent, à travers l’adjectif “éducative”, le but que lui attribuent ceux qui l’utilisent et la justifient, et enfin, dans l’adjectif “ordinaire”, la quotidienneté de son emploi et la tolérance dont elle jouit.
Un rappel tout bête:
Donner un coup est un geste qui se décompose en deux temps: la prise d’élan, en quelque sorte, le recul de la main ou du pied, pour donner plus d’énergie au membre qui va frapper, et le coup lui-même. Bref, c’est un geste qui demande une certaine coordination et l’intention de lui donner suffisamment de force pour qu’il fasse mal.
Le théorème de la fessée: entretien avec Olivier Maurel
Aujourd’hui, je vous propose de parler d’un sujet délicat (et pourtant !) qui est celui de la fessée et de la punition corporelle. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de parler des punitions corporelles à un diner mais c’est généralement aussi peu recommandé que parler de religion ou de politique. La façon dont on punit nos enfants semble être un sujet aussi tabou que l’argent. J’espère donc que nous resterons civilisés aujourd’hui car j’ai envie de vous présenter un livre qui m’a beaucoup inspiré ces dernières années. Il s’agit de “La fessée: questions sur la violence éducative”.
Eduquer sans frapper, c’est possible !
Aujourd’hui, il n’est plus permis de frapper les femmes ou les détenus. Seuls les enfants ne sont pas encore protégés par la loi. Et pourtant, les gifles et les fessées ne sont pas indispensables, elles ne rendent pas les enfants plus obéissants, elles n’améliorent pas les apprentissages. Il est possible d’éduquer sans frapper, de poser des limites à ses enfants, avec respect et amour.
Alice Miller dit dans la préface “Ce livre est un cadeau pour les millions de jeunes qui n’ont pas encore d’enfants. Un cadeau aussi et surtout pour tous les enfants à naître dont les parents auront eu la chance de le lire.”
Et c’est vrai. D’ailleurs, je remercie beaucoup la personne qui m’a offert ce livre (si jamais elle passe par ici un de ces jours… ;-)) car on a beau se fixer des règles éducatives parfaites avant la naissance de nos loupiots, il y a toujours un jour où on a envie d’exploser, la main démange, les dents se serrent et… bon sang ! Qu’est-ce qu’on leur donnerait bien une baffe ! Bien sûr, il existe quelques parents absolument parfaits sur cette planète à qui cette situation n’est jamais arrivée mais pour tous les autres, aussi imparfaits que moi, ce livre est une bénédiction sur la table de chevet.
Son auteur, Olivier Maurel, répond à quelques questions pour l’escarpin:
Cher monsieur Maurel, comment en sommes-nous arrivés à inclure la fessée dans nos modes
d’éducation ?
La fessée n’est qu’une des nombreuses punitions corporelles infligées aux enfants. J’en énumère un grand nombre dans « La Fessée ». Mais j’en ai appris bien d’autres depuis, notamment faire asseoir un enfant déculotté sur un bloc de glace (punition pratiquée au Québec). Toutes les sociétés dotées d’une écriture (qui permet de connaître les proverbes qui recommandent de frapper les enfants) ont recommandé de frapper les enfants. L’usage est probablement antérieur et remonte sans doute au néolithique. En revanche, on connaît un bon nombre de sociétés de chasseurs-cueilleurs qui ne frappaient pas les enfants. Mon hypothèse sur l’apparition de ces punitions est la suivante. Dans les société de chasseurs-cueilleurs, l’espace entre les naissances était en général de 4 ou 5 ans (allaitement sur plusieurs années, d’où régulation naturelle, beaucoup de marches qui ne favorisent pas la fécondité). Les enfants étaient donc relativement autonomes à la naissance du suivant et moins portés à l’agresser. Avec l’agriculture et l’élevage, les naissances se sont rapprochées (2 ou 3 ans). On a pu l’observer au XXe siècle dans des sociétés qui sont passées d’un état à l’autre. Résultat, les aînés sont jaloux des nouveaux-nés qui leur prennent leur mère. D’où agressions fréquentes. Manque de chance, cela correspond au moment où l’ocytocine, l’hormone de l’allaitement, rend les mères très agressives à l’égard de tout agresseur de leur progéniture la plus récente. Cette réaction un peu vive a pu devenir ensuite un usage recommandé par des proverbes. De plus, une fois qu’une génération a subi des coups, elle a de grandes chances de les reproduire. Le cercle vicieux était enclenché. Les proverbes bibliques, considérés comme inspirés par Dieu, ont, en plus, sacralisé cet usage. Pour ce qui est du fait de frapper spécialement sur les fesses, l’usage semble être ancien, mais certaines sociétés frappent plutôt sur les cuisses ou sur le dos.
Les autres animaux élèvent-ils leurs enfants de la même manière ?
Certains animaux pratiquent des morsures, coups de patte ou coups de bec. Mais rien de comparable en durée et en violence avec ce qui se pratique chez les humains où, dans les sociétés traditionnelles, les enfants étaient souvent battus ou menacés de l’être jusqu’à l’âge adulte. Les grands singes, eux, surtout les bonobos qui sont les plus proches de nous, ne frappent ni ne “punissent” jamais leurs petits.
Quels conseils donneriez-vous aux parents qui ne voient pas d’autres recours que la
fessée en cas de conflit, de non-obéissance ?
Ce serait trop long de vous répondre. Le chapitre de « La Fessée » intitulé « Comment peut-on éduquer sans frapper ? » essaie de répondre à cette question. Une des premières choses à faire quand on a été soi-même frappé, est de se convaincre que ce qu’on a subi n’était pas normal, et de s’en convaincre émotionnellement.
Je vois souvent dans les statistiques de notre site des requêtes type « Comment gérer la colère d’un enfant ?, Comment lui expliquer ?, Il tape sa soeur. Que faire ?, Il est méchant. Pourquoi ? » La colère et ses manifestations physiques chez l’enfant semblent déstabiliser bon nombre de parents. Quels conseils pourriez-vous leur prodiguer ?
En plus de mon livre, un des meilleurs livres pour répondre à cette question est celui de Faber et Mazlish : « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » (je cite de mémoire, c’est peut-être l’inverse) ou encore, des mêmes auteurs :”Jalousies et rivalités entre frères et sœurs » (Stock). Si vous cherchez mon livre « La Fessée » sur Amazon, vous trouverez sur la même page toute une série de livres d’Isabelle Filliozat, Catherine Dumonteil Kremer, et Alice Miller (ses livres sont des livres de fond) qui peuvent être très utiles aux parents.
En faisant des recherches, j’ai découvert que vous aviez publié un nouveau livre chez Robert Laffont en janvier intitulé « Oui, la nature humaine est bonne ! ». Est-ce une suite ?
C’est à la fois un approfondissement de La Fessée et surtout une étude des conséquences que l’habitude de frapper les enfants a pu avoir sur nos idées et nos croyances et notamment sur la façon dont nous concevons la nature humaine et sur l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes. Vous trouverez une présentation détaillée de ce livre sur mon site :http://monsite.wanadoo.fr/maurel2/ avec plusieurs réactions de lecteurs dont celle d’Alice Miller.
Je vous signale aussi le site de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire que j’ai créé avec quelques amis et qui publie assez fréquemment des articles sur les punitions corporelles : www.oveo.org.
Les 10 commandements de l’épouse française
Mesdames, je ne sais s’il faut rire ou pleurer mais une grande dame de la chronique spirituelle made in England, Samantha Brick, a dressé les 10 commandements de l’épouse parfaite… en France pour le Daily Mail.
Et oui, depuis un an, cette anglaise à l’humour dévastateur vit quelque part dans le Lot avec son mari (français, je précise) et nous décrit aujourd’hui. Vous êtes prêtes ? Accrochez vos ceintures pour ce petit résumé !
1) Votre mari connaît votre poids et a toujours une opinion dessus.
Apparemment, l’époux français de cette jeune femme n’hésite pas à commenter ses prises ou pertes de poids ouvertement devant tout le monde. Il paraît même qu’il inspecte régulièrement ses cuisses, ses fesses et son ventre. La pauvre pense donc que c’est quelque chose de culturel.
2) Il est interdit de manger entre les repas.
Il paraîtrait que les épouses françaises ne mangent jamais entre les repas… No comment. Je ne me sens pas du tout française pour le coup.
3) Les françaises font continuellement de l’exercice pour garder la ligne.
Je crois que ce qui étonne le plus Samantha est de voir un vélo d’appartement dans chaque foyer (pas le mien parce qu’entre les poussettes et les tricyles, il y a encombrement…) C’est d’ailleurs ce que son mari lui a offert pour son anniversaire et l’a exposé au milieu du salon où elle se sent maintenant obligée d’en faire chaque jour. (Je pensais que c’était un effet de mode des années 80…)
4) L’épouse française doit toujours être parfaitement présentable et maquillée.
Selon Samantha, l’épouse française ne peut comprendre le concept du larvage en pyjama à la maison sans maquillage. (si, si, je connais bien le concept !)
Dans la plupart des foyers français, les toilettes sont séparés de la salle de bain. Le mari de Samantha trouverait d’ailleurs aberrant l’idée de faire ses besoins dans la même pièce que sa femme qui se maquille. Après un curry ou un MacDo, je comprends mais c’est quand même bien sympa de pouvoir discuter le matin, l’un dans la baignoire, l’autre sur les WCs, non ? Moi, j’adore (mais je me sens de moins en moins française…)
5) Il ne faut jamais être ivre.
Samantha a remarqué que la plupart des femmes françaises faisaient durer leur verre de vin toute la soirée et si jamais elle avait envie de boire un verre de plus ou se retrouverait légèrement pompette, son mari lui retirerait prestement le verre des mains.
6) Les autres femmes vont très certainement tourner autour de votre mari.
C’est un fait en France. Les femmes n’aiment pas faire des activités entre elles. A quoi bon ? La seule chose qui les intéresse vraiment, ce sont les hommes. Paraîtrait même que Samantha et son mari ont reçu plus d’une proposition pour faire ménage à trois.
7) La famille passe avant tout.
On attend d’une épouse française qu’elle s’occupe de sa maison, travaille (seulement quand c’est nécessaire), élève ses enfants et paraisse toujours belle.
8) La femme française doit s’habiller décemment.
Samantha a dû changer de garde-robe en épousant son français de mari et rappelle qu’on ne doit pas faire les courses en survete ni laisser apparaître nos sous-vêtements. Amen.
9) L’épouse française doit s’attendre à recevoir à tout moment pour l’apéro.
Chez moi, c’est mal barré…
10) Etre capable de préparer un repas pour 8 en seulement une heure.
C’est faisable mais je comprends les palpitations de la lady. Franchement, est-ce que tout le monde ici se sent à l’aise avec l’exercice : une entrée, un plat et un dessert improvisé en moins d’une heure ?
Finalement, je ne sais pas si je dois rire, surtout après avoir vécu avec un anglais pendant 6 ans mais une chose est sûre : Sam, si tu passes par ma région un de ces jours, viens boire un verre chez moi. On pourra parler de tout sauf des hommes. Avec un peu de chance, tu me trouveras en pyjama avec une simple bouteille de lait au frigo et je te refilerai un twix pour le goûter si tu es sage. (Par contre, faudra pas croquer dans mon mari, hein ?)
Critique amoureuse des Français
« Peut-être que la morale de ce livre est tout simplement la suivante : les Français souffrent beaucoup de leur besoin ancestral (désormais totalement inutile) de se prouver à eux-mêmes, et aux autres, qu’ils sont tout simplement « exceptionnels ».
A mon avis, ils vivront beaucoup mieux le jour où ils accepteront d’être « normaux » ; exactement comme tous les autres peuples d’Europe et du monde. Accepter la normalité est beaucoup plus relaxant que de devoir toujours s’imposer. La normalité n’a pas vocation à épuiser le système nerveux. Voilà un beau sujet de réflexion pour le pays numéro un mondial de la consommation d’anxiolytiques. »
Dans « Critique amoureuse des Français », Alberto Toscano[1] revient sur un grand nombre d’idées reçues (Paris, capitale mondiale, la cuisine française, le vin, le fromage, la baguette, le référendum, la France terre d’accueil…) et les passe à la moulinette comme sa grand-mère aurait pu passer notre président au presse-purée. Il dit « En France, il y a comme une liturgie sacrée et compliquée autour de tout ce qui touche à la gastronomie nationale.(…) Comme dans le cas du prêt-à-porter, une certaine philosophie du prêt-à-manger à la française cultive l’image et recherche des lettres de noblesse au nom du business bien plus qu’au nom du goût. ».
En ce qui concerne « la proverbiale efficacité du système de protection sociale et des services publics à la française », il estime que la France est en avance sur les autres pays mais dans certains cas cette avance est en train de se réduire sensiblement. »
Et puis les chaussettes, messieurs… enfin ! Personne ne vous a appris qu’il fallait les porter hautes ? Quand j’ai lu le passage sur l’élégance à la française, j’étais dans le tram. J’ai regardé les hommes autour de moi au niveau des chevilles et… j’ai souri car ce n’était pas joli, joli. Alberto avait raison. Heureusement qu’il nous rappelle au final qu’il est faux de penser que les Français ne savent pas rire d’eux-mêmes… ;-)
Un essai à déguster avec une bonne tasse de café et un croissant au beurre !
NOTE DE L’ESCARPIN: 5/5
“Critique amoureuse des Français”
Alberto Toscano
Éditeur : Hachette Littératures
Collection : Essais et Documents
[1] Alberto Toscano est italien. Diplômé en sciences politiques, journaliste et écrivain, il habite en France depuis 1986 et collabore à plusieurs médias italiens et français. Ex-président de l’Association de la presse étrangère et actuel président du club de la presse européenne, ancien chroniqueur sur France Inter, il participe aujourd’hui entre autres à « On refait le monde » sur RTL, « Kiosque » sur TV5 et « C’est dans l’air » sur France 5.
Tu cuisines ou tu t’épiles ?
Extrait de conversation :
- Ah mais avec ton budget, tu ne peux pas faire des plats cuisinés, si ?
- Ben non, répond l’une, tu manges du basique, du pas bon et tu te fais chier à table.
- Mais non, répond celle à qui la question s’adressait en premier (donc moi, oui, d’accord). Je fais des plats. J’achète des légumes de saison pas chers comme des carottes, je fais mijoter avec des herbes et…
- Oui, on est bien d’accord. Tu cuisines du basique mais tu ne fais pas de plats cuisinés.
- Euh…
Waouh ! Une grosse ampoule (ampoule économique, je précise) s’est allumée dans mon petit cerveau embrumé lors de ma dernière sortie filles. J’ai enfin compris pourquoi certaines personnes avec un budget alimentaire plus important que le mien se disaient pauvres tout en ayant des jambes parfaitement épilées : elles achètent des plats cuisinés !
Vous allez rire mais, moi, dans ma bulle, je n’avais pas compris. Je me demandais déjà depuis quelques temps comment quelqu’un qui avait le même budget alimentaire (pour 2) que moi pour nous quatre pouvait avoir du mal à acheter à manger en fin de mois. Je n’avais encore jamais fait le rapport entre son pot de cire et son micro-ondes (hormis le fait qu’il sert à faire fondre sa cire, bien entendu…)
Du coup, en ce début de mois, j’ai fait une expérience : dans les divers supermarchés où j’ai fait mes courses, j’ai zieuté deux promos de plats surgelés (hachis parmentier et lasagnes) ainsi que des offres sur des soupes en briquettes. Quatre soirs dans la semaine, j’ai fait de la soupe toute prête au lieu de la préparer moi-même. Avec des tartines beurrées et un peu de fromage, c’était succulent. En plus, nous avons retrouvé le goût des tomates, de l’oseille, du cresson (que je ne risque pas de cuisiner en hiver puisque ce n’est pas de saison)… sans compter que j’ai remplacé deux déjeuners maison par des plats surgelés deux midi dans la semaine et…
… Vous voulez savoir ?
Le goût n’était pas mauvais du tout, je me sens moins stressée, l’appart est un peu plus propre, j’ai même eu le temps de me regarder et me maquiller tous les jours, de jouer avec les petits sans dire « attends, je vais préparer les légumes, attends, je dois éplucher les pommes de terre, attends, il faut que fasse un bouillon »… Du coup, je me sens nettement moins fatiguée (même si cet article sur les qualités nutritionnelles de la soupe en brique vient de me faire froid dans l’estomac…)
Maintenant, il va falloir que je récupère ça sur mon budget du mois mais je n’ai plus un poil sur les gambettes et - ô miracle - mes WCs sont récurés et j’ai vu deux autres copines dans la semaine.
Et vous, adeptes ou pas du tout-prêt quand vous vous sentez dépassé(e)s ?
Le statut d’auto-entrepreneur: qu’en pensez-vous ?
Vous avez dû entendre parler ci et là ces derniers temps du statut d’auto-entrepreneur. En effet, depuis le 1er janvier des régies comme ebuzzing demandent à ce que les blogueurs qui touchent des revenus via les publi-communiqués adoptent ce statut pour être payés.
Le statut d’auto-entrepreneur ou “entrepreneur individuel”, est instauré par la Loi de modernisation de l’économie n° 2008-776 du 4 août 2008, Titre 1 chapitre I.
Ce statut s’adresse en particulier aux personnes qui ne veulent pas nécessairement créer une société commerciale pour exercer leur nouvelle activité et souhaitent pouvoir débuter ou arrêter facilement leur activité indépendante. Que vous soyez étudiant, salarié, fonctionnaire, demandeur d’emploi ou retraité etc… ce statut s’applique.
La déclaration et le paiement des charges sociales est par exemple simplifiée, de plus il faut retenir qu’avec ce régime, si vous n’encaissez rien, vous ne payez rien! Vous n’aurez pas non plus de cotisations sociales à régulariser l’année suivante.
(extrait du courrier)
Le cerveau embrumé par les fêtes, je suis allée faire une demande de documentation sur le site www.lautoentrepreneur.fr en me demandant si cette mesure était réellement intéressante pour tout le monde. Jusqu’à présent, ces revenus ne devaient être déclarés que sur la déclaration d’impôt ce qui ne changeait pas grand-chose pour la plupart des blogueurs. Aujourd’hui, je me pose des questions:
- Est-ce qu’un “big blogueur” qui gagne 200 euros par pub (ce qui peut revenir à un petit smic à la fin du mois s’il fait des publi-communiqués régulièrement) gagne à devenir auto-entrepreneur ?
- Est-ce qu’un “petit blogueur” (notez bien les guillemets, hein) n’a pas intérêt à arrêter net les publi-communiqués plutôt que d’opter pour ce statut ?
Comme le rappelle Mlle GIMA:
Le statut d’auto-entrepreneur offre un avantage supplémentaire qui est l’exonération temporaire de taxe professionnelle. Or, cette exonération prend fin au bout de trois ans d’activité. Il faut donc bien prendre en compte cet élément dans un plan d’avenir de cette situation.
Des questions de la sorte, je pense que nous (= les blogueurs qui font occasionnellement des publi-communiqués) nous en posons tous. Aussi, je vous invite à lire les fiches de “tata Gima” sur le statut d’auto-entrepreneur (les questions à se poser + comment faire sa déclaration).
Que vous soyez blogueurs ou lecteurs, qu’en pensez-vous ?
DEBAT: Inné ou acquis, comment expliquer les différences de comportement entre les garçons et les filles ?
Pour ce premier débat sur le théorème, je voulais vous parler d’un sujet qui me turlupine depuis déjà quelques mois:
les différences de comportement entre les garçons et les filles sont elles innées ou acquises ?
Jusqu’à ces dernières années, je pensais que Tom jouait aux petites voitures parce qu’il avait vu son grand frère jouer aux petites voitures avant lui et Julie jouait à la poupée parce que mamie avait eu la bonne idée de lui en offrir une en lui montrant comment la bercer et la changer.
Ces dernières années, néanmoins, j’ai eu la chance de donner naissance à un garçon et une fille. j’ai essayé tant bien que mal de ne pas tomber dans les schémas “bleu pour le garçon, rose pour la fille (plus dur d’éviter le rose pour moi ;-))”, “voitures pour l’un, poupées pour l’autre” mais force est de constater aujourd’hui que mon garçon est un bien la caricature du petit garçon type et que ma fille, qui n’a que 16 mois, adore câliner sa poupée. D’où viennent ces différences de comportement à un si jeune âge ?
La première fois qu’une poupée est rentrée dans cette maison, mon fils avait un an. Il a tout de suite essayé de la démantibuler pour comprendre d’où sortait le son puis, comme les pleurs de la poupée l’énervaient, il l’a jetée. Ma fille, au même âge, a vu la poupée giser dans un coffre et a hurlé jusqu’à temps que je la lui mette entre les bras. Dès qu’elle a entendu le poupon pleurer, elle l’a embrassé et cajolé. Quand elle voit une poussette avec une poupée dedans, elle veut promener la poussette. Quand mon fils voit une poussette, il veut tout simplement démonter les roues. Des exemples comme ceux-ci, j’en ai plein (la couleur préférée de mon fils est le bleu alors que la couleur qui a toujours prédominé dans ses jouets et ses habits est le rouge.)
Je finis par me demander si certains traits de caractères relatifs aux hommes ou aux femmes ne seraient tout simplement pas innés.
Pour Poumok, ce serait plutôt une question d’éducation.
Il y a quelques mois, elle nous avait fait part de ses observations concernant le comportement de garçons et de de filles de 6 à 7 ans lors d’une classe verte. Je lui laisse la parole :
« En classe verte avec des enfants de CP (6-7 ans), j’ai eu l’occasion de m’occuper de la vie quotidienne de ces petits qui partaient pour la première fois sans leurs parents : mine de rien, les enfants montrent là bien des choses sur la façon dont la vie quotidienne se déroule à la maison avec Papa et Maman !
Les chambres n’étant pas mixtes, la comparaison entre les chambrées de filles et de garçons de même âge était plus que facile, et les observations m’ont, j’avoue, un peu effarée ! Je ne suis pas maman moi-même, j’ai donc eu un regard très extérieur là-dessus, et ne peux bien sûr pas savoir ce que je serai avec mes futurs enfants.
Ce billet n’est donc rien d’autre qu’un ensemble de constatations, de généralités, et certainement pas une analyse poussée sur l’éducation des enfants selon leur sexe, j’en serais bien incapable ! Il n’y a par ailleurs aucun jugement dans les lignes qui suivent, seulement des faits observés et les questions qui en découlent…
Ÿ Le premier jour, chez les filles , on s’installe tranquillement en rangeant ses affaires proprement dans les placards. L’adulte présent aide un peu, mais elles veulent « faire toutes seules » … ^^
Chez les garçons , on entasse littéralement le contenu des sacs dans les cases de l’armoire, 2 minutes top chrono, mais sans logique aucune… l’adulte présent est débordé : une chambre de 5 mecs, ses deux yeux ne suffisent plus !
Ÿ Chez les filles , on se prépare pour aller se doucher, on sait exactement à quoi servent les objets que Maman a mis dans la valise, et on sait les utiliser. L’adulte présent peut s’adonner à la découverte des différents parfums des savons de ses demoiselles…
Chez les garçons , on ne reconnaît pas sa serviette de toilette de celle de son voisin de chambre… L’adulte présent s’arrache les cheveux : tous les deux prétendent être le propriétaire de la serviette jaune, mais à qui est la serviette verte ??
Ÿ Chez les filles , après s’être douchée, on regroupe consciencieusement ses affaires et on veille à ne pas perdre ses barrettes. L’adulte présent se contente de garder précieusement les lunettes.
Chez les garçons , on oublie ses vêtements sur le portant et on demande à l’adulte présent de reboucher le gel douche encore glisssant… J
Ÿ Après la séquence douche, place à la séquence post-douche : les filles apportent leurs serviettes mouillées à l’adulte présent afin que celui-ci les étende, et mettent leurs affaires sales dans le sac prévu à cet effet, exécutant la demande de l’adulte immédiatement.
Chez les garçons , ça saute sur les lits et ça court dans les couloirs. La serviette ne sera étendue qu’après 3 demandes de l’adulte présent, et le linge sale s’éparpillera gaiement aux quatre coins de la chambre : « Mais je les mets où mes chaussettes pleines de boue ? »
Ÿ Repas dans le réfectoire. Lorsque ce sont des filles qui sont désignées chefs de table, la carafe d’eau est toujours pleine et la table bien nettoyée à la fin.
Quand ce sont des garçons les chefs de table, les miettes sont inconsciemment envoyées directement par terre avec l’éponge, et la bassine d’eau savonneuse se voit oubliée sur un coin de la table… C’est l’heure de la récréation, enfin voyons ! J
Ÿ 8h du matin. Il faut s’habiller. Les filles sont prêtes en moins de temps qu’il n’en faut au placard pour s’ouvrir (ou presque), l’adulte présent peut les coiffer ! Chez les garçons , on a rangé du linge propre dans son sac de linge sale, alors forcément, ben on n’a plus de pantalon. « Opération récupération » et plongeon en apnée dans le sac malodorant pour l’adulte présent… ça réveille ! ^^
Ÿ Jour du départ. Chez les filles , les sacs sont faits rapidement, et l’adulte présent se contente de passer de l’une à l’autre pour vérifier si tout va bien, et faire le tour des placards, au cas où…
Chez les garçons , tout le linge de l’armoire est à trier, d’un côté le sale, de l’autre le propre, la chambre est passée au peigne fin pour retrouver un gant de toilette, que l’adulte présent découvre finalement, mouillé… sous les couvertures du lit défait !
Alors, il faut savoir que rien n’est exagéré !! Même si tous les enfants ne sont pas concernés par ces observations, les garçons comme les filles… Mais devant tant de différences de comportements, vous avouerez qu’il y a de quoi se poser des questions !!
Les petits garçons ne sont-ils pas autant éduqués que les petites filles à s’occuper de leurs affaires, participer à la vie quotidienne de la maison, et à prendre des initiatives ? Les filles sont-elles inconsciemment mieux préparées que les garçons à l’autonomie et à la gestion du quotidien ?? Compte tenu de notre époque, j’aurais parié que non avant de faire cette classe verte, mais désormais, j’ai un doute… »

