Les livres du dimanche
Par Flannie • 17 oct, 2010 • Catégorie: Cahiers de lecture, Derniers coups de talons, Le book Club des minis •Mes pointures,
Il faudrait que je vous parle de la rentrée littéraire, de tout ce que j’ai lu cet été qui vaut le détour, que vous soyez amateurs de fantasy, de polars, de beaux textes ou de nouvelles voix dans la littérature française d’aujourd’hui mais il me faudrait pour cela des pages et des pages et du temps que je n’ai pas même si tous ces auteurs mériteraient qu’on écrive une note sur leurs livres.
Aussi, je vous donne rendez-vous le dimanche maintenant pour parler de nos coups de coeur respectifs et citer quelques extraits de nos textes préférés (Ca me permettra de vous parler de l’avancée de mon nombril le reste de la semaine, ha, ha ! )
« J’ai fait le plus vieux métier du monde. Pas celui de la prostituée, mais l’équivalent masculin, l’ouvrier, qui vend son corps à la force de son travail. »
Celui que je vous recommande aujourd’hui est un livre d’ Erri De Luca, un auteur qui m’était totalement inconnu jusqu’à ce que je me saisisse d’un folio poche bilingue intitulé « Non ora, non qui » (Pas ici, pas maintenant).
Erri De Luca est un auteur italien né dans une famille bourgeoise mais pauvre de Naples. Il vivait à la fois au milieu des livres qui peuplaient la maison et les enfants de son quartier populaire. Plutôt que devenir diplomate comme le souhaitaient ses parents, il s’engagea dans la lutte ouvrière. Le reste de son CV vous l’apprendrez aussi bien sur Wikipédia que sur Evène.
Dans ce livre, il fait le récit de son enfance comme une lettre à sa mère.
« Je scrute des yeux les visages des passants, parmi eux je vois le tien, maman.
Tu es jeune, d’un âge dont je ne me souviens plus. On dit que les mères n’ont pas d’âge. Enfant, je voyais en toi toutes tes années, la vie se déroulait en un jour, mourait avec le sommeil et renaissait au réveil. Au cours de la journée, tous les âges passaient sur ton visage, aucun ne s’y arrêtait une heure. »
Jusqu’à lire ce livre quelque part au mois de mai, je ne connaissais que deux auteurs qui avaient la pertinence poétique de me faire ainsi réfléchir en provoquant en mois les émotions les plus variées: Kundera et Tolstoï.
Dans un tout autre domaine - à savoir, le polar féminin - je vous recommande un roman policier que j’ai lu d’une traite cet été, « En compagnie du diable » de Tess Gerrtisen, auteure américaine diplômée de médecine qui remet en scène dans cette sordide enquête des personnages féminins très bien travaillés: l’inspecteur Jane Rizzoli et la légiste Maura Isles.
Fait amusant: dès que j’ai refermé ce livre, j’ai vu apparaître sur ma page Yahoo des encarts pour présenter une nouvelle série policière américaine intitulée Rizzoli & Isles ! J’ai hâte de la voir en France car les thrillers de Tess Gerritsen sont excellents.
Reste que si vous voulez découvrir les enquêtes de Rizzoli et Isles, sur papier ne commencez surtout pas par « En Compagnie du diable » car vous y apprendrez bien trop de choses sur les enquêtes précédentes. (Choisissez plutôt « Le chirurgien » que vous retrouverez chez Pocket)
Jondalar, qui regrette d’avoir de moins de moins de temps pour lire sa SF, recommande vivement Les Mondes d’Alastor de Jack Vance. (Mais pas aux WC, please, par pitié pour vos familles car quand Jondalar s’enferme avec un livre qui le captive, on peut toujours se tenir la vessie à quatre mains….) « Tout comme dans Le cycle de Tschaï, on est totalement dépaysé par la découverte de ces trois univers (regroupés chez J’ai Lu en un seul livre). On a presque envie que les aventures de chacun des héros des trois tomes continuent dans une histoire plus longue dans laquelle on pourrait plus amplement apprécier toutes leurs péripéties. »
Sixpommes, lui, étudie avec grand soin Le temps des dinosaures dans lequel on y découvre des grosses bébêtes très surprenantes (voir l’Alxasaurus complètement couvert d’un duvet de plumes bleues digne d’un monstre de récit fantastique). Des plumes aux fossiles en passant par la fin de l’ère des dinosaures, les enfants peuvent passer directement à la thématique de leur choix dans le livre. Sur les yeux de la découverte, les petits curieux peuvent également télécharger plus d’images et d’infos sur leurs dinosaures préférés. De quoi meubler intelligemment bien des après-midis d’hiver
Quant à Miette, elle vient de recevoir Le cahier d’activités de Pénélope, une mini peluche bleue qui officie dans des dessins animés pour les plus jeunes sur France 5. Suis pas fan comme elle du dessin animé. Par contre, je recommande le cahier d’activités de Pénélope pour les enfants qui viennent d’entrer en petite section de maternelle. Les jeux et exercices proposé sont parfaitement adaptés en complément pour les jours de pluie.
Quand Shrink sera venu au monde, on lui demandera son opinion mais pour l’instant il n’a mot à piper, le minus
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Si vous avez quelques coups de coeur récents à faire partager, à vos claviers !
Et bon dimanche à tous !
Flannie :
Email à cet auteur | Tous les Articles par Flannie
J’aime bien le tutoiement dans le livre de De Luca, ça me fait penser à Lambeaux, de Charles Juliet (qui tutoie également sa mère tout au long du livre), lui aussi tout en émotion !
Tiens, une nouvelle piste lecture !