Mais pourquoi est-il aussi méchant ?

Par Flannie • 14 jan, 2009 • Catégorie: Le book Club des minis

Aujourd’hui nous ouvrons la rubrique du mercredi !

… Ca y est ? Vous les avez gentiment installés sur le canapé devant un dessin animé ? On peut commencer ?

Comme aujourd’hui est le jour de « repos » de nos chers enfants, j’ai proposé à Ninon de consacrer nos pages du mercredi aux enfants… pardon, je voulais dire… aux enfants et à leurs mamans ;-)

Pour ne pas être qualifiées de mères indignes, nous ne vous proposerons que des notes assez courtes, histoire que nous ne consacrions pas notre journée qu’à bloguer (non mais, enfin !)

Pour Noël, Troispommes (qui, du haut de ses 4 ans, doit être rebaptisé « Quatrepommes ») a reçu une ribambelle de livres. Parmi eux, j’en ai retenu deux qui traitent de sujets importants comme la colère et la méchanceté de façon très intelligente. Aujourd’hui, je ne vous parlerai que du premier.

Le premier s’intitule « Le doudou méchant » (Claude PONTI aux éditions Lutin de Poche de L’Ecole des Loisirs). Sur 52 pages joliment illustrées, Claude Ponti nous raconte l’histoire d’un petit garçon qui va faire plein de méchantes choses parce que son doudou les lui aura suggérées.

L’histoire commence ainsi :

« Un matin, en fouillant dans le grenier, Oups trouve un Doudou. Tout plat, tout triste et tout abandonné au fond d’un coffre. »

Ce doudou, d’apparence très sympathique, va l’entraîner à faire tant et tant de bêtises que tout le village va se mettre en colère contre l’odieux petit Oups. Bien sûr, comme vos âmes bienveillantes de mamans le devinent, cette histoire se terminera bien mais à quel prix ?

Même si j’ai toujours un peu de mal à entrer dans l’univers de Ponti dès les premières pages de ses livres, je crois que Quatrepommes ne se laisse pas impressionner. Peu importe s’il sait ou non ce qu’est une blayette, il s’adapte à l’univers du petit Oups. Moi, avec mon esprit plus rigide, j’ai besoin de saisir l’univers du petit gars avant de m’approprier l’histoire.

Est-cela qui, justement, fait la différence entre les enfants et les adultes ?

Toujours est-il que cette histoire de doudou est très intéressante à cette époque de la vie de Quatrepommes, une dure époque durant laquelle on copie bien souvent les copains en disant ensuite « Mais c’est pas moi ! C’est lui qui montre le mauvais exemple ! » Je n’ai jamais tant entendu cette phrase que depuis son entrée en moyenne section…

Mais ce livre va plus loin, nous suggérant que la méchanceté peut avoir ses raisons et qu’on peut peut-être la soigner avec un peu d’attention… ce à quoi je crois fortement chez les jeunes enfants, pas vous ?

* Images extraites du livre de Claude Ponti. Merci de ne pas les utiliser hors de ce contexte.

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10 Réponses »

  1. Moi, j’adore Claude Ponti, je trouve ses histoires formidables. Je ne connaissais pas celle-là. Quant à ta question…. Je me suis parfois posé la même. Les jeunes enfants ont parfois des gestes violents et méchants, mais le problème c’est qu’à mon avis ils ne maîtrisent pas comme nous leurs impulsions : un mouvement de colère intérieur chez un adulte, se traduira par un geste brutal chez certains enfants. Tout le problème, c’est de faire passer ça. Dans la société, on apprend que même si on se dit de quelqu’un « quel salaud! » en le voyant, on ne le frappe pas. Mais les enfants n’ont pas encore ce conditionnement. Il ne s’agit pas de méchanceté, mais d’expressions des sentiments, au sens concret du terme. La méchanceté implique plus de maturité. Me semble-t-il.

  2. Ca remonte à loin maintenant mais quand je travaillais en librairie jeunesse, il y avait quelques classiques indispensables que je conseillais pour aider des parents désireux d’aborder des sujets délicats avec leurs enfants et Claude Ponti, Tomi Ungerer ou encore Solotareff permettent ce dialogue.
    Mais il existe aussi plein d’auteurs récents tout aussi intéressants. Il ne faut pas hésiter à demander des conseils

    Belle rubrique en tous cas.

  3. Pourquoi j’ai pas d’enfants

  4. @ NINON: En fait, quand je parle de la méchanceté, je fais un peu la différence avec les colères que les petits peuvent piquer, vois-tu. (La colère qui monte, qui monte… c’est pour le prochain épisode ;-) )Je pense à des exemples bien précis de gamins considérés comme « méchants, agressifs, etc, etc ». Ils aiment se battre, faire des méchancetés aux autres dans la cour de récré et je me pose toujours cette question « mais pourquoi dès la maternelle ? »
    En fait, certains d’entre eux sont malheureux pour des raisons X, Y ou Z et transposent leurs frustrations (parents qui travaillent trop et qui les délaissent en comblant le manque par des cadeaux, par exemple) dans la cour de récré.

    @ CHARLINE: Coucou ! Bienvenue chez nous ! Je sens que tu vas pouvoir nous conseiller ! Je ne suis pas très calée en auteurs jeunesse. Si l’envie t’en prend, viens donc nous faire découvrir d’autres auteurs et lectures. J’espère que tu vas bien. Bisous

    @ FAUSTINE: En attendant, tu peux aller feuilleter ces jolis petits livres dans une librairie. Dernièrement, j’ai craqué sur un livre de princesses que je me suis offert… comme une grande

  5. j’ai du mal avec claude ponti, aussi ! je lui prefere geoffroy de pennart ou claude boujon…
    mais pour ta petite question, je suis d’accord avec toi !

  6. Ah maintenant, j’adore Ponti. Il me fallait juste un petit temps d’adaptation, je crois ;-)

  7. J’aime beaucoup Ponti, nous avons pas mal de ces albums mais pas celui-là (que nous avions emprunté à la bibli pour ma fille ainée). Mon moyen de 4 ans et demi est en plein dedans, à avoir des attitudes de garçon pour faire comme les copains, à jouer à la bagarre et à taper sur son petit frère … Je suis d’accord avec Ninon mais c’est pourtant ce qu’on dit facilement à un loustic dans ce genre « arrête d’être méchant avec ton frère » …
    Je sais quel est le prochain livre que je vais lui faire découvrir.

  8. Je connais malheureusement des enfants de maternelle qui sont « méchants ». Au début, je me demandais avec effroi comment ils pouvaient être aussi vicieux à un si jeune âge et j’étais horrifiée. Maintenant, je me rends compte avec le temps qui passe qu’ils sont mal dans leurs peaux et malheureux d’où le fait qu’ils s’amusent à faire souffrir les autres.
    « Le doudou méchant » est parfait pour aider à comprendre ce genre de sujets, je crois.

    MAMCASTOR, si tu as une liste de bons Ponti traitant de sujets spécifiques, on peut la diffuser avec plaisir. Je serais la première intéressée. ;-)

  9. Claude Ponti, my favour !!
    Je suis écroulée de rire à chacune de ses phrases sur les poussins, et quelles imagination et inventivité dans les noms, les idées ! Et les dessins ! Qui apportent encore plus d’infos que le texte lui-même ! Si je m’écoutais, je dévaliserais les librairies ! ^^

  10. Oui, les dessins sont chargés de petits détails super intéressants, tu as raison ! D’ailleurs, Ponti m’a eue dans celui-ci car j’étais tellement occupée à lire le texte que je n’ai pas compris tout de suite quand et comment le doudou avait rencontré une doudoue jusqu’à lire, entre parenthèses, voir page 41. Je suis retournée en arrière, un peu perplexe et j’ai, en effet, vu sur le petit dessin que deux doudous se rencontraient ;-)

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